Noëls verts : une tendance lourde qui s'accentue

Une tendance aux Noëls verts commence à se dessiner au Québec. Prévoit-on que la fête se déroulera immanquablement sur le gazon dans le futur ? Les explications de Réjean Ouimet.


Tendance à la verdure

Pour la première fois depuis le milieu des années 1950, Montréal a connu trois Noëls verts consécutifs, soit en 2018, 2019 et 2020. Coïncidence ou signe du temps ? « Ce qu’on a observé récemment semble être le signe d’une tendance lourde », avance de prime abord M. Ouimet.


NOTE : Il faut un minimum de deux centimètres de neige au sol pour qu’il soit question d’un Noël blanc.


Noëls blancs : en voie de disparition

Le pourcentage de Noëls blancs fond à vue d'œil au cours des 30 dernières années. « On demeure toutefois loin du 6 % observé dans la ville de New York, mais il y a matière à inquiétude si on aime les Noëls au tapis blanc bien généreux », ajoute-t-il.

En comparant la tranche des années 1960 à 1980 avec la période de 1990 à 2010, on constate une baisse de 10 % de la fréquence des Noëls blancs à Montréal. Du côté de la Capitale-Nationale, il est plutôt question de 5 %. « La baisse de la fréquence de Noëls blancs varie de 5 à 15 % selon les secteurs », spécifie l’expert météo.

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Montréal et ses Noëls gazonneux

Dans le cas de la métropole, les Noëls verts commencent à devenir une coutume. On en a observé le double dans les 30 dernières années en comparaison avec les 30 années qui ont précédé. « Il faut dire qu'avec une moyenne de dix centimètres à peine au sol le matin de Noël à Montréal, on est assez près du zéro », déplore-t-il.

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Présage du futur

En projetant cette tendance d’ici 30 ans, on constate que les Noëls verts vont devenir une norme à Montréal et dans plusieurs localités situées au sud du Québec. « La normale des températures de décembre a augmenté de deux degrés au cours des 30 dernières années. Au total, 14 des 18 Noëls verts à Montréal ont eu lieu lors de mois de décembre doux », note le spécialiste.

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Absence de neige au sol

Les périodes de redoux prononcés commencent également à se tailler une place en décembre. Dans les jours précédant le 25 décembre, on observe effectivement des températures pouvant aller jusqu’à 10 degrés au-dessus du point de congélation. Cette douceur ouvre d’ailleurs la porte aux épisodes de pluie aux portes du temps des Fêtes. Résultat : les espoirs d’un Noël blanc fondent à la même vitesse que la neige au sol.

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Bien que le doute plane pour bon nombre de secteurs à savoir si Noël se passera sur le gazon, certains ne se posent même pas la question. Au Saguenay et à Sept-Îles (avec comme exception 2009), la neige fait partie du décor bon an mal an. On a d'ailleurs droit à un score parfait au Saguenay !

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