Neige au sol : un hiver plutôt avare pour la majorité de la province
L’est de la province, qui a maintes fois été au cœur de nouvelles météorologiques cet hiver, a eu droit à bon nombre de systèmes et plusieurs centimètres de neige. Malgré tout, leur bilan de la neige accumulée au cours de cet hiver demeure moindre que la moyenne, tout comme ailleurs dans la province. Ce fait s’explique par deux éléments qui ont changé la donne, particulièrement pour le sud du Québec.
Chronologie d’un hiver atypique
Premièrement, alors que la province a habituellement droit à au moins trois bordées en mars, celles-ci ont plutôt brillé par leur absence pour le sud de la province. Seul l’est du Québec a réussi à obtenir de la neige, alors que la trajectoire des dépressions s’était positionnée au-dessus de ce secteur. Le manque de précipitations a été tel que Montréal a enregistré un record pour son mois de mars le moins neigeux, avec seulement 2,2 cm.
Deuxièmement, une douceur exceptionnelle s’est invitée au cours du troisième mois de l’année, endommageant le tapis blanc. Résultat : alors que la fonte des neiges se fait normalement de manière progressive, dès le 12 mars le couvert nival au sud de la province avait perdu une bonne partie de son épaisseur. Une semaine plus tard, la neige au sol avait disparu pour ce secteur. Il s’agit d’une décroissance radicale, lorsque l’on compare avec le mois de février où 40 cm bordaient le sol des secteurs au sud de la province.
Scénario similaire ailleurs au Canada
Si l’on regarde à l’échelle du pays, la disparation hâtive du couvert nival n’est pas unique au Québec. Dans les Prairies canadiennes, la douceur qui s’est aussi immiscée au cours de la semaine du 8 mars a porté le coup de grâce à la neige. Par exemple à Saskatoon, la neige a tiré sa révérence hâtivement, soit à la mi-mars, alors qu'à ce temps-ci de l'année, 5 cm borde normalement le sol.
De plus à Calgary, le 1er mars dernier, neuf centimètres de neige au sol avaient été répertoriés. En date du 24 mars, la pelouse avait retrouvé ses droits. Deux systèmes avaient toutefois regarni le sol entre le 26 et le 30 mars. Cependant, il n’y a plus aucune trace de ce bref épisode aujourd’hui.
