Navigation et météo : deux éléments indissociables

Les bateaux de plaisance ont la cote au Québec : les ventes ont augmenté de 26 % l’an dernier. Avec ce fort engouement qui devrait perdurer dans les prochaines années, il est crucial de rappeler quelques conseils de sécurité nautique, alors que la météo y a une place importante.


« Il est important de respecter certains protocoles qui doivent devenir des rituels, des habitudes qu’on ne laisse pas de côté. La météo est l’une des premières choses à observer avant d’aller sur l’eau », explique Patrick Hardy, fondateur de BCI Marine. Il faut surtout faire attention en début de saison, lorsque l’eau est particulièrement froide. « Une chute par-dessus bord peut nous faire perdre rapidement nos moyens », d’où l’importance du port d’une veste de flottaison (VFI).

Certaines conditions météo sont défavorables à la navigation. « Souvent, le vent du nord va arriver de sens contraire du courant d’une rivière, et c’est là que ça peut devenir complexe. Si on est débutant et qu’on voit que les gros bateaux ne sortent pas, on peut aller demander pourquoi à un capitaine d’expérience », ajoute-t-il. Souvent, ceux-ci feront mention des vents ; jeter l’ancre lorsque les vents ne sont pas favorables peut s’avérer plus complexe.

Outils

Les capitaines font le suivi de la situation météorologique grâce à différents outils qui permettent de suivre entre autres l’évolution des vents et des cellules orageuses. « Parmi les outils les plus importants sur un bateau, mis à part le coffre d’outils, c’est les outils pour faire la lecture météo. La lecture de trajet combinée aux outils météo devient un atout pour la prise de décision », note le spécialiste.

Il est toutefois quand même possible de se faire prendre au dépourvu par une cellule orageuse. Si une telle situation survient, il faut d’abord sécuriser les objets qui se trouvent à bord, en plus d’enfiler son VFI si ce n’est pas déjà fait. L’important, c’est de demeurer calme en cherchant un endroit pour se protéger des vents. « Il faut rester à l’affût des alertes météo de la garde côtière et appeler sa marina pour savoir s’il est sécuritaire de revenir », ajoute-t-il. Après le premier grondement de tonnerre, il faut rester minimalement 30 minutes hors de l’eau. Selon le gouvernement du Canada, le tiers des accidents causés par la foudre ont lieu après un orage, car les activités de plein air sont reprises trop rapidement.

Des formations sur la sécurité nautique sont disponibles en ligne. Notons qu’il est nécessaire de réussir un examen pour obtenir sa carte d’embarcation de plaisance.

À VOIR ÉGALEMENT : Bateau frappé par la foudre, passagers intacts ?