Vous ne devriez pas arracher les pissenlits

Joey OlivierChef Contenu Éditorial
Joey Olivier

Le pissenlit figure au sommet de la liste des plantes les plus détestées au Québec. Dans les faits, son impact n’est pas néfaste sur l’environnement.


Le pissenlit est une vieille plante introduite autour du 17e siècle, fort probablement pour ses propriétés médicinales ou alimentaires (oui, on peut manger le pissenlit !). Il s’agit d’une plante très opportuniste qui pousse dans des endroits ouverts, mais aussi à l’ombre.

« Un plant peut produire de 2 000 à 3 000 semences par année. Quand on a un champ très infesté, on parle de semences en termes de millions ! Même de centaines de millions », décrit Claude Lavoie, biologiste et professeur à l’Université Laval.

Cette mauvaise herbe est reconnue en agriculture. Mais dans les faits, elle n’a pas un pouvoir si dévastateur. « Sur l’environnement en tant que tel, il n’y a pas de grands impacts. On pense surtout aux pelouses. Qui pour des raisons plus ou moins claires est devenu l’ennemi à abattre. On peut discuter longtemps de l’aspect esthétique. Quand c’est en fleur, ce n’est pas si mal, lorsque c’est en fruit c’est moins intéressant », indique le spécialiste.

De plus, sachez que son éradication est pratiquement impossible tellement cette plante est prolifique. D’ailleurs aux États-Unis, la lutte contre cette plante aurait commencé au début des années 1900. On estime (selon des chiffres de 2011) que les Américains dépensent environ 1,5 milliard de dollars pour la lutte aux mauvaises herbes des pelouses.


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