Le grand rendez-vous avec l'hiver ne sera pas manqué

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Alors que la province avait eu droit à un répit du temps très froid en décembre 2018, un tel scénario est peu probable cette année. Le retrait de la douceur qui était présente dans l'océan Atlantique et le passage de plusieurs ouragans pourraient tous deux contribuer à l'installation permanente de l'hiver.


EN BREF :

  • Entrée de l'hiver probable en novembre;

  • Contrastes importants entre décembre 2018 et 2019-2020;

  • Patrons météo changeants possibles.


Novembre aux allures hivernales

L'an dernier, le mois de novembre marquait l'entrée en force de la saison hivernale. Au pays, cette année, il est prévu qu'une période de froid similaire se reproduise de la fin du mois d'octobre à novembre. Cependant, les températures les plus froides ne s'installeraient que plus tard en janvier. « Cette année, le froid sera moins agressif qu'en 2018. Les températures baisseront sous zéro en novembre, mais pas avant la fin du mois », explique Réjean Ouimet, présentateur et spécialiste météorologue à MétéoMédia. « En temps normal, des bordées sont possibles aux alentours du 25 novembre pour le sud du Québec. Il reste à voir si les premières bordées vont se manifester plus tôt », continue-t-il.

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Décembre aux antipodes

Le sud du Québec, l'an dernier, a eu droit à un Noël vert en raison de l'installation d'un patron météo favorisant les températures clémentes. Le scénario ne devrait pas se reproduire cet hiver : en raison du passage de plusieurs ouragans, l’eau froide et chaude s'est mélangée, favorisant ainsi la baisse des températures de l’eau. Ainsi, la crête sur la côte est américaine sera moins forte, diminuant les chances d'obtenir des périodes de chaleur prolongée.

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À la fin de l'été, l'anomalie des températures de l'eau de surface a été plus chaude qu'à la normale, comme l'exprime ce graphique, ce qui a permis au sud-est des États-Unis de connaître des températures records au mois de septembre jusqu'à la mi-octobre :

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En ce moment, des changements significatifs ont été observés dans le schéma de la température de surface de la mer, alors que beaucoup plus d'eau froide est présente sur la côte est américaine. Ce graphique montre les anomalies à l'heure actuelle :

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Si plusieurs parties de l'Atlantique sont encore anormalement chaudes en ce moment, l'eau chaude n'est pas aussi répandue qu'elle l'était plus tôt cette année. Cette perte de quelques degrés signifie que l'anticyclone des Bermudes aura une intensité moindre, ce qui réduit les chances d'avoir un scénario similaire à décembre dernier, où les températures rimaient avec clémence, spécialement en Ontario et dans le nord-est des États-Unis.

Les températures fraîches domineraient les Prairies canadiennes, alors que le courant-jet piétinerait sur le Québec, ce qui est synonyme de patrons météo changeants ainsi qu'une probabilité accrue de météo active. Le potentiel d'installation d'un patron météo plutôt froid est toutefois plus important.

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Selon un article de Doug Gillham, chef prévisionniste à MétéoMédia

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