L'industrie du jeu vidéo prend le virage vert

L’industrie du numérique ne fait pas exception en ce qui concerne l’impact environnemental. Les composantes électroniques, les métaux rares et le plastique utilisés pour la fabrication d’appareils font partie des éléments qui contribuent à augmenter leur empreinte carbone. Lors du sommet des Nations unies pour le climat, les géants du jeu vidéo ont signé un texte afin de réduire la pollution liée à leur industrie.


Sony, Microsoft, Twitch et Ubisoft font partie de la vingtaine d’entreprises qui a signé le texte intitulé Playing for the Planet le 23 septembre dernier lors de ce sommet des Nations unies. Cela fait suite à un rapport de l’ONU publié en mars dernier, Playing for the Planet: How Video Games Can Deliver for People and the Environment, dans lequel des solutions sont présentées pour réduire l’empreinte carbone de l’industrie du jeu vidéo.

Sensibiliser à travers le jeu

Parmi les gestes que les entreprises se sont engagé à poser, on y retrouve une plus grande place à l’écologie et au développement durable à travers les jeux-mêmes. Présentement, on estime à près de 35 % ceux qui s’intègrent dans ce courant, alors que cette marque diminue à seulement 10 % si on parle d’énergie propre et renouvelable. En guise d’exemple, l’entreprise Creative Mobile désire conscientiser sa jeune clientèle sur les enjeux environnementaux pour que ceux-ci deviennent des ambassadeurs de la cause. Son jeu ZooCraft sera orienté vers la conservation de notre planète. Twitch, en collaboration avec Niantic Inc, prévoit, quant à elle, sensibiliser à travers des messages destinés aux utilisateurs de la célèbre application mobile Pokemon Go. Plus près de nous, au Québec, Ubisoft s’est engagée à développer des thèmes verts à travers ses futurs jeux.

Réduire son impact environnemental

L’entreprise désire également s’approvisionner de distributeurs éco-responsables et d’éliminer 20 tonnes de plastique en utilisant des alternatives recyclées pour ses boîtiers. Cela fait partie d’une liste de solutions liées à l’impact environnemental de cette industrie. Plusieurs grands joueurs vont jusqu’à électrifier leurs déplacements, retirer tous contenants à usage unique ou créer des comités verts pour s’inscrire comme pionnier dans la lutte contre le changement climatique. Microsoft, quant à elle, désire réduire ses émissions de 30 % d’ici 2030, notamment en augmentant la durée de vie de ses consoles Xbox. Elle lance aussi un projet pilote à travers lequel 825 000 de ces consoles seraient carboneutres.

Une Playstation moins énergivore

Sony, créatrice de la célèbre console Playstation, n’a pas attendu la signature de cette alliance pour réduire son impact sur l’environnement. Déjà, son quatrième modèle présentait des avantages, dont une consommation d’énergie réduite. L’entreprise estime à 16 millions de tonnes métriques la quantité d’émissions de carbone sauvées depuis. Sony poursuit sur sa lancé avec sa Playstation 5 en introduisant un mode veille à faible consommation d’énergie et en s’engageant à rendre publiques ses données d’émissions de carbone. Le géant prévoit sauver jusqu’à 29 millions de tonnes métriques pendant les 10 prochaines années, ce qui équivaut aux émissions actuelles du Danemark.


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