L'humanité devra radicalement changer sa gestion des terres, avertit le GIEC

L'humanité devra agir rapidement pour une gestion durable des terres : c'est ce que recommande vivement le Groupe international d'experts sur le climat (GIEC), dans son plus récent rapport dévoilé jeudi.


À mesure que la population s'accroît et que le rythme de vie augmente, la demande en ressources naturelles s'accentue aussi. Toutefois, la biocapacité de la planète n'est pas extensible.

Environ un quart des terres qui n'est pas enfouie sous les glaces est subjecte à une dégradation d'origine anthropique, selon le rapport. Les changements climatiques accentuent cette pression.

Le réchauffement global augmente la fréquence et l'intensité des sécheresses, l'érosion et les feux de forêts.

De plus, l'érosion des sols liée à l'agriculture intensive dépasse largement le seuil de regénération des terres, qui se retrouvent considérablement appauvries. Les sols labourés se dégradent plus de 100 fois plus rapidement qu'ils ne se forment, selon le GIEC.

Permettre aux forêts de se regénérer et de stocker le carbone pourrait jouer un rôle majeur dans la lutte aux changements climatiques, selon le rapport.

Les cultures couvrent environ 12 % des surfaces émergées, à l'échelle globale.

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Une consommation à changer

Le rapport, récemment dévoilé, recommande aux citoyens de privilégier les protéines végétales dans leur alimentation, puisqu'elles utilisent beaucoup moins de ressources que la production de viande, par exemple.

Cette dernière nécessite de larges portions de territoire qui pourraient être utilisées autrement. Piers Forster, un professeur à l'université de Leeds, au Royaume-Uni, a résumé au journal le Guardian : «Il nous faut moins de patûrages, et plus d'arbres.»

De plus, le gaspillage alimentaire est un enjeu majeur : environ 25 à 30 % de la nourriture produite est gaspillée, à l'échelle planétaire. L'humain pourrait donc considérablement réduire sa production de gaz à effet de serre en limitant cette consommation problématique.

Nos habitudes de consommation alimentaire représentent environ le tiers de nos émissions planétaires.

Rappelons qu'environ 820 millions de personnes souffrent actuellement de la faim à travers le monde.

Cet avertissement vient environ un an après qu'un rapport coup-de-poing du GIEC ait été dévoilé. Dans ce dernier, le groupe d'experts établissait que l'humanité a jusqu'en 2030 pour changer radicalement ses habitudes et diminuer considérablement sa dépendance aux énergies fossiles si elle veut limiter les changements climatiques à 1,5 °C de plus qu'à l'ère pré-industrielle.


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