Les précipitations mixtes du sud du Québec au cœur d’une étude nord-américaine

Des étudiants québécois participent à un projet de recherche d’envergure qui vise à mieux anticiper le type de précipitations lorsque les températures se situent près du point de congélation durant l’hiver. La campagne de terrain baptisée WINTRE-MIX rassemble des étudiants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de McGill, de l’Albany, du Wyoming et du Colorado, ainsi que des agences gouvernementales.

De nombreux instruments et stations météo ont été installés sur une centaine de kilomètres le long de la vallée du Saint-Laurent et dans la vallée du lac Champlain pour la collecte de données, explique Mathieu Lachapelle, étudiant au doctorat à l’UQAM. Certains équipements sont arrivés tout droit des États-Unis.

« On a notamment des radars verticaux, des disdromètres optiques, des thermomètres, des détecteurs d'humidité et des baromètres, souligne-t-il. Pendant les tempêtes, on lance des ballons-sondes à 21 km d'altitude pour mesurer la température, l’humidité, la vitesse et la direction du vent. »

Le sud du Québec au cœur de l'étude

Le choix s’est entre autres arrêté sur le sud du Québec pour réaliser cette étude en raison de la fréquence des températures près du point de congélation et des précipitations mixtes dans la région.

« À l’UQAM, on est davantage spécialisé dans les processus à petite échelle, par exemple la croissance des cristaux, le regel de l’eau liquide en glace, précise M. Lachapelle. On va donc vraiment s’intéresser à comment les types de précipitations changent en fonction d’un petit changement de température, tandis que certaines universités américaines seront plus intéressées à la circulation atmosphérique. »

WINTRE-MIX

L’objectif ultime est d’améliorer les prévisions météorologiques des scientifiques, souligne Andrew Winters, professeur adjoint de l’université du Colorado, venu dans le secteur de Saint-Pie, au sud de Saint-Hyacinthe, pour analyser des données.

« On tente de mieux comprendre les transitions de précipitations en pluie, en neige, en grésil ou en pluie verglaçante, affirme-t-il. On veut comprendre les propriétés de la neige et des cristaux de glace dans les nuages. »

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La campagne de terrain prendra fin à la mi-mars.

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