Les pires canicules au Québec, en chiffres

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Lorsqu'on parle de canicule, ce qui attire le plus notre attention sont les températures maximales élevées. De quatre à six degrés au-dessus des normales suffisent pour qualifier une chaleur d'extrême : dans certains cas, l'écart peut être effrayant !


Les minimums sont également importants dans le calcul. Lorsque les températures demeurent élevées pendant la nuit, soit au-dessus de 20 °C, la chaleur accablante n'offre aucun répit. En ville, le phénomène des îlots de chaleur fait en sorte qu'à Montréal, ces périodes sans pause sont beaucoup plus fréquentes. Ce phénomène entraîne une baisse des seuils, puisque dans ces villes, on considère des minimums pouvant dépasser 18 °C, voire 16 °C.

Vagues de chaleur les plus intenses

Canicules à intensité élevée

Si le phénomène de chaleur est aussi remarqué dans la province, c'est en raison de sa fréquence plutôt basse. La preuve : seulement 10 % des journées d'été sont marquées par des maximums de plus de 30 °C. Si l'on couple cette statistique à des minimums de 20 °C, la fréquence baisse à 4 %. Il n'est donc pas si étonnant que si peu de maisons au Québec sont climatisées. Cette réalité augmente cependant la vulnérabilité aux canicules extrêmes...

Canicules intenses

L'humidité joue également un rôle dominant dans la dangerosité des canicules. Lors des pires périodes caniculaires, il n'est pas étonnant de devoir supporter des points de rosée pouvant atteindre 25 °C, ce qui entraîne un humidex de... 45 !

Vagues de chaleur meurtrières

Une vague de chaleur s'est fait spécialement remarquer en juin 1994. Malgré sa courte durée, le taux d'humidité a été à son comble durant trois jours, en plus d'un soleil particulièrement intense, un facteur aggravant important. De plus, le vent se faisait timide. Résultat : un nombre élevé de décès a été enregistré.

La canicule survenue en 2010 se taille également une place sur le podium. Les équipes de recherche de l'université Laval, de concert avec l'Institut national de la santé publique, ont dénombré un total de 280 morts durant cette période. Ils ont conclu que la mortalité se produit quelques jours avant la fin des canicules, ce qui est particulièrement le cas lorsqu'elle est longue et suffocante.

Canicules meurtrières

2018, une année létale

Encore fraîche dans la mémoire des Québécois, la canicule de 2018 a malheureusement entraîné le décès de 103 personnes. Les pics de chaleur et d'humidité survenus cette année-là ont été inégalés. C'est pourquoi elle s'est avérée fatale pour un aussi grand nombre de personnes.

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On remarque donc que la durée va très souvent avoir un impact sur l'intensité. C'est l'accumulation des jours et des nuits chaudes qui a le plus de conséquences.

Les plus longues canicules

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