Les nouveaux modèles climatiques sonnent l'alarme

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Le réchauffement planétaire, dû aux émissions de gaz à effet de serre, se chiffrera entre 6 à 7 °C d’ici la fin du siècle, selon de nouvelles modélisations numériques dévoilées le 17 septembre dernier. Au Canada, ce réchauffement pourrait être encore pire, selon un spécialiste d’Ouranos, interrogé par MétéoMédia.

Un consortium français, comprenant Météo France, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ainsi que le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), vient de publier les résultats d’une simulation numérique du climat de l’avenir. Les conclusions sont alarmantes.

Le réchauffement planétaire, dû aux émissions de gaz à effet de serre, se chiffrera entre 6 à 7 °C d’ici la fin du siècle. Ces conclusions soulèvent l’inquiétude puisque les deux modèles utilisés sont plus récents, plus fiables et plus précis que les précédents. En 2014, les simulations utilisées pour obtenir les conclusions du rapport du GIEC faisaient état, dans le pire des scénarios, d’une hausse de la température globale de 4,8 °C.

Mauvaise nouvelle pour nous

Ces résultats sont encore plus alarmants pour le Canada puisque le pays va se réchauffer en moyenne deux fois plus rapidement qu’ailleurs sur Terre. Selon Alain Bourque, directeur général de Ouranos, même si une hausse limitée à 2 °C est observée mondialement, le Canada connaîtra une augmentation de 4 °C. Alors imaginez si la terre se réchauffe de 7°C.

2 degrés

Crédit photo : Berkeley Earth

Autres données inquiétantes : il y a déjà un dixième de la planète qui a atteint une hausse de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Ce qui comprend une grande partie du Canada ainsi qu'une partie de l'est du Québec.

1,5 degrés

Crédit photo : Berkeley Earth

Quand on compile toutes les régions du globe qui on déjà vu leurs températures augmenter de plus de 1,5 °C, c’est un cinquième de la Terre qui a rejoint ou passé le seuil idéal dicté par les accords de Paris. On peut voir que certaines régions du centre du Québec, ainsi que du sud-ouest, ont dépassé ce seuil.

Il y a encore de l'espoir

Le futur de la planète n’est cependant pas coulé dans le béton : même si les nouveaux modèles prévoient une hausse de la température moyenne globale jusqu’en 2040, la suite varie selon les données injectées dans les modèles.

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Selon le consortium, la température moyenne de la planète à la fin du siècle dépend des politiques climatiques qui seront mises en place tout au long du 21e siècle. Pour pouvoir limiter la hausse de la température globale à 2 °C à la fin du siècle, après avoir connu une brève période inévitablement légèrement supérieure, il faudra atteindre la neutralité carbone de la planète en 2060, en plus de mettre en place un système de captation du CO2 capable d’extraire de l’atmosphère de 10 à 15 milliards de tonnes de carbone par an avant la fin du 21e siècle.