Les Grands Lacs manquent de glace

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Nous sommes à la moitié de l'hiver et les Grands Lacs ne sont (presque) pas recouverts de glace.


Lors de la première semaine de janvier, les Grands Lacs ont connu la deuxième concentration de glace la plus basse depuis que l’on enregistre les données (1973), avec seulement 1,7 % le 7 janvier.

Ce 15 janvier, d’après les données de la NOAA’s Great Lake Environmental Reseach Laboratory (GLERL), il n'y a que 5,3 % de glace sur les Grands Lacs, au lieu des 20,1 % habituels.

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Sur l'image ci-dessus, on peut voir qu'il n'y a que quelques zones grisées, tandis qu'il y en a une majorité de bleues : cela indique qu'il n'y a que quelques zones glacées.

Ce qui est surprenant est que le lac Érié est complètement libre de glace alors qu’il devrait être couvert de glace à 39 %. En effet, c’est le lac le moins profond et donc celui qui gèle le plus rapidement. Depuis 1973, on retrouve seulement deux occurrences sans glace dans le lac Érié à ce temps-ci de l’année : en 2012 et 2007.

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*Image satellite MODIS des lacs Érié et Ontario ce 13 janvier 2013 *

Les Grands Lacs enregistrent, en temps normal, leur concentration de glace maximale à la fin de l’hiver, fin février ou encore au début mars.

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Attention, ce déficit de glace en ce début de saison ne permet pas de conclure que la concentration maximale cette année sera sous les normales. En effet, juste l’année dernière, la concentration de glace était très basse aussi, avec 9,6 % le 15 janvier. Lors de l’apogée, qui s’est produit le 9 mars 2019, plus de 80 % des lacs étaient recouverts de glace. C'était une des plus grandes étendues des années 2000, juste derrière 2015 et 2014, lesquelles avaient enregistré respectivement une moyenne de 88,8 % le 1er mars et 92,5 % le 6 mars.

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Un graphique illustrant le pourcentage de glace sur les Grands Lacs en fonction des années. Crédit : la NOAA

En effet, ce déficit reflète plutôt un début d’hiver doux dans cette région. Tout comme au Québec, une crête atmosphérique a permis l’occurrence de plusieurs redoux au cours de ce début de saison. Chicago, par exemple, connaît un début d’hiver dans le top cinq des plus doux.

La carte ci-dessous représente les anomalies de températures (différence entre les températures observées et la normale) des 45 derniers jours. On observe que les Grands Lacs se retrouvent dans le rouge, c’est-à-dire avec une anomalie positive et donc au-dessus des normales.

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