Les couleurs de l’automne seront-elles au rendez-vous ?

MétéoMédiaÉquipe éditoriale
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À la faveur d’un climat idéal et d’une très large diversité d’espèces d’arbres riches en pigments, le Québec est l’un des plus beaux endroits au monde pour observer les couleurs de l’automne. Seront-elles au rendez-vous cette année ? Réponse ici.

Pour que les arbres puissent développer les pigments emblématiques du Québec, l’allure des saisons précédentes possède une grande part de responsabilité. Cette année, l’hiver fut sans excès, et la transition vers le printemps s’est fait en douceur et avec de l’humidité. Cet été, cela s’est un peu gâté : la sécheresse en juin n’a pas été très apprécié par nos feuillus. Heureusement, le mois d’août fut arrosé et les températures moins chaudes.

Par rapport aux moyennes, la fin des chaleurs fut devancée de deux semaines puisqu’elles se sont terminées le 25 août dans le sud du Québec, contre le 7 septembre habituellement. Des gels hâtifs ont également eu lieu dans la plupart des secteurs.

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C’est pour cela que la saison des couleurs au Québec est légèrement en avance par rapport à 2019. Cette année se compare à celle de 2017, alors que nous avions connu une cassure entre le 24 août et le 10 septembre. « Cette cassure fut l’élément déclencheur dans la transition des feuillus », explique Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia, avant de d’indiquer que le même phénomène a eu lieu cette année « sauf que, vers le 10 septembre, ce n’était pas de la fraîcheur mais presque du froid ! ».

Selon l’analyse de notre expert, malgré un début hâtif de la saison des couleurs, le pic risque d’être prolongé et, par conséquent, la fin retardée.


D'ailleurs, pourquoi les feuilles changent-elles de couleur ? Rosalie Dion, journaliste à MétéoMédia, nous dit tout !

La sécheresse frappe en retard

« Le seul point d’ombre au tableau, c’est que la sécheresse caniculaire pourrait diminuer la richesse des couleurs », indique M. Ouimet. En effet, suivant le degré de souffrance des arbres, tous ne pourraient pas produire les couleurs éclatantes habituelles, et tourner au brun rapidement.

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Malgré cela, « les conditions ponctuelles de beau temps et de fraîcheur contenue offrent aux feuilles la possibilité de nous en faire voir de toutes les couleurs », se réjouit Réjean Ouimet. Les modèles météorologiques ne prévoient pas de gels dits « meurtriers », soit inférieurs à -4 °C ou -5 °C. « Heureusement, puisque ce sont de tels gels qui font virer les feuilles au brun ».

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Et pour ceux qui sont encore traumatisés par la super tempête automnale de l’Halloween 2019, pas de panique : selon notre aperçu saisonnier, le risque de tempête majeure semble faible pour une bonne partie de l’automne. Cela veut dire qu’il y a moins de probabilités que de grosses rafales viennent effeuiller nos arbres.

À VOIR ÉGALEMENT : Une application pour suivre les couleurs automnales