Les conséquences d'une fonte de l'Antarctique sont alarmantes

La fonte des glaces de l’Arctique et du Groenland a fait les manchettes à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Cependant, c’est celle de l’Antarctique qui présenterait les plus graves conséquences, selon une nouvelle étude.


C’est en analysant les sédiments géologiques marins de la côte ouest de la Nouvelle-Zélande, ainsi que les particules qui ont voyagé par les courants, que des chercheurs de l’université Victoria, en Australie, en sont venu à une conclusion plutôt alarmante. En effet, si la fonte du Groenland ferait augmenter le niveau de la mer de 5 mètres, celle de l’Antarctique le ferait passer à 25 mètres. Il s’agit donc d’une hausse de 20 mètres seulement à cause de ce continent de glace.

Une histoire qui pourrait se répéter

Ces sédiments analysés ont permis de remonter à un épisode de réchauffement planétaire antérieur, qui s’est déroulé au Pliocène, il y a de cela 3 millions d’années. À ce moment, il y avait pratiquement la même quantité de CO2 dans l’atmosphère qu’on en trouve aujourd’hui, soit environ 400 ppm. Cela dit, la température de notre planète était entre 2 et 3 °C plus élevée qu’à notre époque. Au Pliocène, l'Antarctique avait effectivement fondu et fait grimper le niveau de la mer de 20 mètres, alors que la fonte des glaces du Groenland en avait ajouté cinq, pour un total de 25 mètres. Selon Georgia Grant, chercheure à l’université Victoria, il est important d’atteindre les cibles fixées par l’accord de Paris. Si les températures globales augmentent de plus de 2 °C, la situation vécue au Pliocène pourrait survenir à nouveau.

Les conséquences d’une telle hausse

Une hausse du niveau de la mer de 25 mètres est énorme et aurait des conséquences mondiales, bien entendu. Selon les prédictions de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, la NOAA, une telle augmentation inonderait plusieurs villes en importance, dont Copenhague, le Caire, Bangkok et Rio de Janeiro, mais aussi des pays entiers comme les Pays-Bas. Si un tel scénario survenait, ce serait dans plusieurs années, c’est-à-dire au-delà de 2200. Au Canada, les Maritimes seraient les principales victimes de la montée des eaux, surtout l’Île-du-Prince-Édouard. Au Québec, ce sont les villes côtières du fleuve Saint-Laurent qui sont à risque. Le Lac-Saint-Pierre devrait absorber une bonne quantitée d’eau, ce qui engloutirait Trois-Rivières, Sorel-Tracy et les villes voisines. Le sud et l’est de l’île de Montréal ainsi que les Îles-de-la-Madeleine seraient aussi sous les eaux.


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