Les changements climatiques créent des « forêts fantômes »

MétéoMédiaÉquipe éditoriale
MétéoMédia

Les changements climatiques changent le visage de certaines forêts : les arbres autrefois feuillus sont dévêtus, pâles et plus petits. Ces « forêts fantômes » gagnent malheureusement du terrain...


Celles-ci sont de plus en plus communes en raison de l'infiltration de l'eau salée dans les sols de zones forestières. En effet, la montée du niveau des eaux réduit l'élévation entre la terre ferme et l'eau, permettant à l'eau salée de s'y infiltrer.

Selon les scientifiques, cette montée rapide pourrait être due au ralentissement du Gulf Stream, courant océanique qui se dirige du nord vers le long de la côte, ce qui empêcherait aux eaux de fonte en provenance du Groenland de s'écouler. Cela entraînerait une accumulation d'eau sur la côte est, élevant le niveau de la mer localement.

Ce phénomène ralentit la croissance des nouveaux arbres jusqu'à l'empêcher : la forêt ne se renouvelle donc plus. Observables tout le long de la côte atlantique de l'Amérique du Nord, ces forêts fantômes sont en rapide progression de la Louisiane jusqu'au sud du Canada. Selon Nature, les premières observations d'arbres morts à la limite des estuaires datent de 1910.

Ghost forest in Nags Head Woods, North Carolina - KG (51) (37946258775)

Une forêt fantôme dans une vaste réserve écologique à Outer Banks (Nags Head), en Caroline du Nord

L'agriculture, victime collatérale

Les terres agricoles sont également des victimes de ce phénomène. Par exemple, une analyse menée entre 2009 et 2017 a dévoilé que 2 % des terres agricoles d'un comté de la plaine côtière dans l'État du Maryland ont été perdues, une tendance qui pourrait s'accélérer dans les prochaines années, toujours selon les scientifiques.

Si les recherches qui se penchent sur les forêts fantômes sont relativement rares, celles-ci pourraient permettre d'instaurer des mesures de conservation pour épargner les forêts qui se trouvent à proximité des côtes.

Sources : TIME | Nature | The New York Times

À VOIR ÉGALEMENT : Une forêt pluviale canadienne est rasée à la même vitesse que l'Amazonie