Y aura-t-il encore une pénurie d'arbres de Noël?

Chauffage, transport, tous les coûts augmentent. Et la production d'arbres de Noël n'y échappe pas.


Mon beau sapin...

C'est le temps de vous procurer votre sapin (qui est habituellement une épinette) de Noël. Eh oui, il pourrait encore y avoir une hausse du prix au Québec. Il faut de 8 à 10 ans pour qu'un arbre atteigne une taille suffisante pour être vendu. Les impacts des grands gels de 2020 se font donc encore ressentir. De plus, les coûts d'exploitation des producteurs ont augmenté d'environ 25 % en un an. Le carburant compte pour beaucoup, mais le coût des fertilisants à lui seul a grimpé de près de 50 %.

Les Américains aiment nos arbres

Les sécheresses et les feux de forêt aux États-Unis changent aussi un peu la donne. En 2020, ce sont 2,6 millions d'arbres de Noël canadiens qui ont été achetés par les Américains, soit près de la moitié de toute la production. Et la demande continue de croître. C'est une bonne nouvelle pour les producteurs québécois, car 72 % des arbres qui se retrouvent sur le marché américain ont poussé sur les terres de la Belle Province.

Une occupation en voie d'extinction

Les producteurs se font de plus en plus rares cependant. Les coûts d'exploitation et surtout le travail colossal qu'exige la gestion d'une ferme d'arbre de Noël poussent les propriétaires à la retraite. La relève ne semble pas intéressée à reprendre le flambeau. En 2016, il y avait 1 872 producteurs d'arbres de Noël au Canada. En 2021, ce chiffre a descendu à 1 364.

Pas de pénurie en vue

Mais selon l'Association des producteurs d'arbres de Noël du Québec, il ne devrait pas y avoir de pénurie cette année. Il est tout de même recommandé de ne pas attendre au 23 décembre pour se le procurer. La plupart des producteurs qui offrent l'autocueillette regorgent d'arbres. Ça demande un petit effort, mais vous pourrez choisir le parfait sapin de Noël.

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