Voici comment être plus écolo en camping

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Le « Sans trace », vous connaissez ? Ce concept d’éthique en plein air consiste à tenter d’avoir l’impact le plus minimal possible lors de son passage dans un environnement naturel. En camping, quelques principes sont préconisés.


La monitrice de Sans trace, Renée-Claude Bastien, est guide d’aventure depuis 20 ans, en plus d’enseigner pour l’attestation d’études collégiales (AEC), dans le programme de Guide en tourisme d'aventure au cégep de Saint-Laurent. Reconnue comme une référence en plein air au Québec, Mme Bastien explique en quoi consistent les principes directeurs de ce concept d’éthique.

Planifiez votre séjour

« Être mal préparé va avoir un impact sur l’environnement. Par exemple, on pourrait ne pas avoir l’équipement nécessaire pour certaines tâches. Si je fais la vaisselle, quelle sorte de savon je vais utiliser ? Si je n’y ai pas pensé, je pourrais utiliser n’importe quel type [qui peut avoir un effet néfaste] », note la spécialiste. En plein air, il faut favoriser un savon biodégradable. À noter que ces savons ne doivent pas être utilisés directement dans les cours d’eau.

Minimisez l’impact des feux de camp

« Les feux font partie intégrante du camping tel qu’on le connaît au Québec, mais l’impact des feux est très réel », explique-t-elle de prime abord. La seule bonne façon d’éteindre un feu sécuritairement, selon l’experte, est d’utiliser suffisamment d’eau pour le noyer. Comment savoir s’il est bien éteint ? Il n’y a plus de fumée et le bois est froid au toucher. Il faut également s’assurer qu’il n’y a rien au-dessus du feu, soit à minimalement trois mètres, et qu’il y a deux mètres libres aux alentours pour s’assurer de ne pas propager le feu.

Laissez intact ce que vous trouvez

Tenter de rapporter un souvenir de son séjour comme une plume ou une branche trouvée sur un site de camping ? Mauvaise idée. En retirant un objet de son espace naturel, on peut nuire entre autres aux animaux qui y vivent. Dans les parcs nationaux et quelques espaces naturels, cette pratique est d’ailleurs interdite. Pour garder un souvenir de l’objet, prenez-le tout simplement en photo !

Respectez la vie sauvage

« Il faut être très attentifs à tous les dérangements qu’on pourrait avoir avec la nature sauvage aux alentours », continue la présidente de l'Association des Guides professionnels en Tourisme d'Aventure. Ce que cela signifie ? Avoir une gestion adéquate de ses déchets, en s’assurant de garder le site de camping intact. « Ce n’est pas parce que mon coeur de pomme est de la matière organique, que subitement il va se biodégrader. Ce n’est pas juste ma pomme le problème, c’est que cette fin de semaine là, il va y avoir 450 personnes qui vont pique-niquer sur ce site-là. Si tout le monde fait la même chose, ça n’aura pas de sens », note-t-elle. Mme Bastien utilise l’expression « multiplicateurs de mauvaises habitudes », signifiant que nos actions individuelles ont peut-être peu d’impacts, mais ont un poids immense collectivement.

Utilisez des surfaces durables

« Le sable, des roches ou de la neige sont des surfaces qui vont se régénérer, sur lesquelles notre pas n’aura pas d’impacts », contrairement à la mousse de roche, par exemple, qui va garder des séquelles de notre passage. Il est donc primordial de ne pas déroger des sentiers. « Il faut choisir des surfaces résilientes qui vont nous permettre de voyager sans impacts », avise-t-elle.

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Pour en apprendre davantage sur le Sans trace, consultez le site Web de l’organisme sans but lucratif Sans trace Canada. Celui-ci vise à amener le public à avoir une prise de conscience quant au respect des régions naturelles et sauvages du pays.

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