Le printemps rime avec le retour des nids-de-poule

La saison des nids-de-poule, qui débute dès l'arrivée du printemps, fait mal au portefeuille de bon nombre d'automobilistes. Si la possibilité de recours est assez mince, des compensations peuvent être versées sous certaines conditions.


L'alternance entre les périodes de gel et de dégel est l’une des causes des nids-de-poule sur les routes de la province. Aussitôt que la chaussée montre une fissure et que l’eau y pénètre, la relation entre le froid et le chaud gruge le sol. D'abord, des fissures se forment, laissant l'eau s'infiltrer dans le sol. Par la suite, lors du gel, son volume augmente et cause une pression sur l’asphalte, sans que le problème soit apparent en surface. Le dégel viendra ensuite faire fondre la masse, ce qui laissera un vide. La portion de la route devient alors plus faible et vulnérable à la circulation intensive et au passage des poids lourds.

Atténuer les dommages

Impossible d'éviter le nid-de-poule qui se trouve devant vous ? « Le premier conseil : lâcher le frein. On peut être tenté de ralentir puisqu'on ne peut pas l'éviter, mais il faut absolument lâcher la pédale avant de passer dans le trou, parce que quand on freine à fond, le maximum de poids se trouve à l'avant du véhicule. Les composantes mécaniques peuvent donc être endommagées », explique Jesse Caron, expert automobile et coordonnateur des essais routiers à CAA-Québec. Lâcher le frein signifie donc qu'aucune pression additionnelle n'est exercée sur le véhicule.

Un sondage réalisé aux quatre coins du Canada par CAA révélait que les dégâts causés par ces cavités dans la chaussée se chiffrent à environ 1,4 milliard de dollars annuellement au pays. « Par automobile, les coûts peuvent varier entre 100 et 500 dollars de dommages. Il y a plusieurs pièces qui sont vulnérables, dont les pneus, la suspension et les amortisseurs », ajoute M. Caron.

Appuyer sur l'accélérateur

Des recours s'offrent aux automobilistes, mais à une condition : il faut faire les démarches nécessaires rapidement ! « Si le nid-de-poule n'était pas signalé, qu'on l'a pris en photo et qu'il n'a toujours pas été réparé quelques jours plus tard, il serait possible d'intenter une poursuite », ajoute le spécialiste. « Évidemment, le fardeau de la preuve incombe toujours à l'automobiliste. Toutes les démarches doivent être faites dans les quinze jours suivant l'accident ». Puisque peu de temps est alloué, la possibilité de recours est mince. Tous les détails ici.

Il est possible de signaler un nid-de-poule notamment par l'entremise du site Web officiel de votre municipalité ou de votre ville, comme ici si vous habitez à Montréal. Les recours peuvent quant à eux être acheminés sur cette page du ministère des Transports du Québec (MTQ).

Investissements prévus dans la prochaine décennie

Le Plan québécois des infrastructures (PQI), qui fait état du budget de dépenses de 2020 à 2030, révèle que « le gouvernement prévoit investir plus de 26,8 milliards de dollars au cours des dix prochaines années dans le réseau routier ». De ce montant, près de 1,5 million de dollars serviront au remplacement des infrastructures du réseau routier.

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SOURCE : CAA-Québec

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