Le printemps 2021 est parmi les plus chauds

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Le printemps 2021 se clôt sous un soleil de plomb et des températures au-dessus des normales saisonnières. Une tendance à la sécheresse, qui s'est imposée au cours du mois de mai, retient également l'attention pour les derniers balbutiements de la saison printanière.


Le mois de mai s'est déroulé en trois temps : un début de mois sous la fraîcheur prononcée ; une bascule spectaculaire vers l'été ; et une fin qui fait frissonner.

La vague de chaleur, qui s'est conclue en canicule entre le 19 et le 21 mai (inclusivement), a toutefois rebattu les cartes. En effet, cette chaleur digne du coeur de l'été a permis de rééquilibrer la donne, donnant l'impulsion nécessaire pour obtenir des températures moyennes au-delà des normales pour ce dernier mois du printemps à Montréal et Gaspé. Au final, mai est le septième mois consécutif à se clôturer avec un mercure au-delà de la moyenne saisonnière.

Un printemps chaud, très chaud

Le printemps 2021 est, sans conteste, exceptionnel. Il n'est pas sans rappeler les saisons de 2010 et de 2012, elles aussi hors du commun. Ce dernier se hisse d'ailleurs dans le palmarès des cinq plus chauds jamais enregistrés dans la métropole. À certains moments, les températures ont dépassé de près de 20 °C les normales saisonnières.

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En somme, pas moins de quatre vagues de chaleur ont ponctué la saison printanière - soit l'équivalent de ce qui a été observé au cours de toute l'année 2020, qui était déjà hors norme à cet égard. Tout indique donc que 2021 pourrait, à son tour, battre de nombreux records.

Une sécheresse record

Le mois de mai s'est clôturé avec un important déficit de précipitations. Le sud et l'ouest sont particulièrement affectés par une période de sécheresse hors du commun. À titre d'exemple, Montréal n'a reçu que 12 % de ses accumulations mensuelles moyennes au cours du mois de mai, fracassant du même élan un record de temps sec datant de 1982.

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Cette tendance s'est d'ailleurs tranquillement imposée durant tout le printemps. Globalement, le Québec a enregistré un déficit de près d'une centaine de millimètres d'eau. Le printemps 2021 est même devenu le 4e plus sec depuis 1967 au sein de la région métropolitaine.

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La seule exception à la règle est Gaspé, qui termine la saison printanière avec un excès de 65 millimètres d'eau par rapport à sa moyenne - notamment en raison d'un avril particulièrement arrosé. C'est également la seule région qui obtient plus de neige que la moyenne, puisque Rimouski a effectivement eu droit à une trentaine de centimètres supplémentaires.

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Aucune bordée n'a toutefois été observée dans le sud de la province.

Un peu d'électricité dans l'air

Les premiers orages ont été observé en mars au Québec, avant que la tranquilité ne revienne. Malgré tout, le mois de mai a été relativement mouvementé en terme d'orages. Près de 15 épisodes électriques ont été observés au cours du mois, par rapport à une moyenne de 11.

De plus, la première tornade de la saison a semé la pagaille à Saint-Méthode, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le 15 mai dernier.

La table est donc mise pour le reste de l'été !


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