Le printemps a changé au Québec

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Certains mois sont très décevants au printemps, surtout en raison de nos attentes (peut-être un peu trop élevées) de voir la chaleur s’installer rapidement. Et sachez que la tendance au réchauffement des saisons pourrait vous rendre plus heureux. Voyez pourquoi.

D’abord, il est vrai que les saisons se réchauffent au Québec et que le printemps n’y échappe pas. Cette saison est cependant celle qui se réchauffe le moins rapidement.

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On a souvent l’impression que le début du printemps garde une allure hivernale. Pourtant, depuis les années 1990, on observe plus fréquemment des mois de mars avec des températures au-dessus des normales sur l'ensemble du Québec, principalement du côté de l’Abitibi. Mais on y observe surtout des extrêmes d’une année à l’autre.

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Mars : la crainte des grosses tempêtes tardives

Au cours des 29 dernières années, on a enregistré les mois de mars les plus chauds, dont en 2012, 2010, 2000, mais aussi les plus froids comme ceux de 2014 et 2015. Cette impression hivernale découle du fait qu’il s’agit du mois le plus favorable aux grosses tempêtes de neige, notamment aux tempêtes côtières propices aux conditions de blizzard. L'Est est généralement la région la plus touchée par ces tempêtes, comme ce fut le cas en 2018 où quatre nordets s'étaient formés en trois semaines.

Un autre exemple récent est le blizzard qui avait laissé jusqu’à 70 cm de neige localement en 2017. Ce mois de mars 2017 avait même été plus froid que février à Montréal, du jamais-vu.

2008 est aussi une année gravée dans la mémoire, car plusieurs villes dans le centre et l’est de la province ont croulé sous près d’un mètre de neige à la fin du mois. Québec avait reçu 110 cm, tandis que Gaspé comptait 136 cm de neige au sol le 31 mars 2008.

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Avril : le roi des grandes déceptions

Le mois d’avril est sans nul doute le plus décevant. Non seulement il est le mois qui se retrouve le plus souvent plus froid qu’à l’habitude, depuis 1990, mais aussi en raison de la tendance des dernières années qui montre une hausse générale des précipitations.

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À Montréal, depuis les années 1990, on a enregistré les cinq mois d’avril les plus pluvieux, dont celui de 2017, qui avait provoqué de nombreuses inondations. Gatineau, cette même année, avait vu un record de pluie printanière avec 375 mm (ancien record 311 mm en 2011) du 1er mars au 31 mai. En 2018, on a même fracassé un record avec quinze jours consécutifs avec de la pluie.

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À Québec comme à Montréal, en 2005, on avait observé le mois d'avril le plus pluvieux de l'histoire avec respectivement 170 mm et 159 mm de pluie , alors que la normale est de 68 mm.

Les inondations ont généralement lieu au mois d’avril, mais en 2011, c’est le mois de mai qui avait fait exception avec 145 mm à Montréal contre une normale de 81 mm.

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Il faut cependant admettre que le mois de mai est le moins décevant de la saison puisqu’il prend une allure plus estivale et les chiffres le prouvent.

Depuis 2010, on n'a enregistré que seulement un ou deux mois de mai sous les normales de saison à Montréal, Québec et Val-d’Or.

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De plus les températures les plus élevées pour un mois de mai ont été enrégistrées récemment comme à Gaspé avec 31,8 °C (la normale des premiers 30 °C est le 21 juin) ou encore à Gatineau avec 35,8 °C, en 2010. La tendance des précipitations y a même été à la baisse dans le centre de la province.

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