Le niveau du Lac-Saint-Jean, parmi les plus bas des 70 dernières années

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Le niveau du lac Saint-Jean est particulièrement bas depuis le début du mois d'août, se taillant une place parmi les plus préoccupants des 70 dernières années.


Le niveau devrait atteindre les 12,6 pieds au cours du mois de septembre.

Ce serait d'ailleurs le quatrième niveau d'eau le plus bas depuis 1953.

Une succession de conditions météorologiques défavorables ont dressé un portrait hydrique parmi les plus secs des 70 dernières années.

Le bassin versant du lac Saint-Jean est très vaste, couvrant une superficie de près de 70 000 km2. Les principales rivières qui se jettent dans le lac Saint-Jean sont Ashuapmushuan, Mistassini, Péribonka et Métabetchouane, qui représentent près de 90 % de l'apport en eau du lac, selon l'organisme de bassin versant du Lac-Saint-Jean.

INFO

Chacune de ses rivières connaît un niveau plus bas que d'habitude, et cette réalité a un impact sur le lac : ce dernier représente effectivement le principal exutoire de sa région. Le manque d'eau se fait donc ressentir sur l'ensemble de ce vaste territoire.

La crue printanière a été modeste et assez hâtive en raison d'un printemps doux. Le lac a d'ailleurs calé le 16 avril pour une première fois depuis 1945. Cela a donc limité l'apport en eau duquel bénéficie généralement le lac Saint-Jean à cette période de l'année.

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Une sécheresse a ensuite pris le relais. Les cours d'eau qui alimentent le lac n'ont donc pas pu combler le déficit accumulé au cours du printemps.

Juillet a permis d'atténuer un peu la tendance sèche : Roberval a effectivement obtenu 108,6 millimètres d'eau au cours du mois, contre une moyenne mensuelle de 115 millimètres.

Août a cependant repris le flambeau de la sécheresse. Roberval a seulement eu droit à une vingtaine de millimètres d'eau, alors que la normale se chiffre autour des 101 millimètres pour tout le mois. Résultat : le niveau du lac pourrait atteindre les 13 pieds pour terminer le mois d'août, et descendre encore davantage pour débuter septembre.

STATS ROB

Scénario similaire au Québec

Le reste du Québec n'est pas épargné par une sécheresse marquée au cours du mois d'août. Tout le Québec méridional, à l'exception de la pointe gaspésienne, enregistre un important déficit de précipitations.

L'exemple le plus flagrant est au nord-ouest de la province : l'Abitibi-Témiscamingue a accumulé à peine deux millimètres de pluie depuis le début d'août, contre une moyenne de 80 millimètres. Une situation similaire se produit également à Montréal, où à peine une vingtaine de millimètres d'eau sont tombés depuis le 1er août.

DEFICIT

Si la pluie des deux prochains jours risque d'adoucir le portrait, rien n'indique qu'elle sera suffisante pour combler l'important déficit.

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Rappelons qu'un système dépressionnaire s'invitera sur le Québec entre samedi et lundi, amenant de bonnes précipitations et un risque d'orages dans son sillage.


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