L'avenir du climat mieux défini : le pronostic toujours aussi inquiétant

Des scientifiques ont mené des travaux dans le but de prédire l'avenir du climat terrestre avec une plus grande certitude. Leur verdict est pessimiste.


La question se pose : de combien de degrés la Terre va-t-elle se réchauffer ? Les estimations des experts en climat, depuis plusieurs années, sont assez vagues et varient beaucoup selon les différents scénarios possibles. Il y a des prévisions optimistes, d’autres plus pessimistes.

Une équipe composée de 25 scientifiques a mené une recherche d’envergure pour déterminer de façon plus précise l’avenir du climat terrestre. Le rapport a été produit par un panel d’experts nommé World Climate Research Programme (WCRP).

Le rapport s’appuie sur trois piliers : les récentes tendances en matière de climat, la compréhension plus juste des effets de rétroaction positive (positive feedback loops) et des études concernant le passé du climat terrestre. Le thème de cette recherche porte sur la “sensibilité du climat”. Le rapport sur la sensibilité du climat servira aux prochains travaux du GIEEC (IPCC), le groupe d’experts en climat chapeauté par les Nations unies.

La planète ne se réchauffe pas de façon uniforme. Une partie des océans ont subi peu d’effets du réchauffement. Selon les scientifiques, les zones froides du Pacifique et des océans du sud vont éventuellement devenir plus chaudes.

Les effets des rétroactions positives

Les rétroactions positives sont les événements causés par le réchauffement des températures lui-même. En Arctique, la hausse du mercure fait fondre la glace. La superficie de la surface glacée diminue, ce qui a pour effet de réchauffer l’eau. L’eau plus chaude réchauffe davantage l’air. On se retrouve donc dans un cercle vicieux. L’exemple de la vapeur d’eau : les nuages qui se forment avec la vapeur d’eau peuvent à la fois refroidir et réchauffer le climat. S’ils se forment en plus grande quantité en raison du réchauffement, les nuages peuvent en limiter les effets négatifs, donc aider à ralentir la montée du mercure.

Climat ancien

Les experts ont observé différentes périodes au cours desquelles la Terre a connu de grandes variations de température. Il y a 20 000 ans, le climat terrestre était sous l’influence d’une ère glaciaire, alors qu’il y a trois millions d’années, les températures étaient nettement plus chaudes. Selon les scientifiques, la sensibilité du climat varie selon les périodes et se situe entre 2,5 °C et 3,2 °C.

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Le verdict

Les travaux du WCRP montrent que la température globale devrait varier entre 2,3 °C et 4,7 °C avec un niveau de confiance estimé à 90 %. Toutefois, un risque demeure pour que le réchauffement de la Terre dépasse 5 °C, ce qui serait absolument catastrophique.


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