La zone radioactive de Tchernobyl bientôt au patrimoine mondial de l'UNESCO ?

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L'Ukraine tente de faire entrer des parties de la zone radioactive de Tchernobyl au patrimoine mondial de l'UNESCO, une certification donnée à des lieux qui ont une valeur universelle et exceptionnelle pour l'humanité.


Pour rappel, en avril 1986, une panne catastrophique s'était produite dans la centrale nucléaire de Tchernobyl à Pripyat, en Ukraine, déplaçant 350 000 habitants et exposant des millions de personnes à des niveaux élevés de radioactivité. Trente et une personnes sont décédées immédiatement après et dans les années qui ont suivi la catastrophe, alors que des milliers d'autres ont développé à long terme des problèmes de santé graves comme le cancer.

C'est l'une des pires catastrophes nucléaires de l'histoire de l'humanité. La zone d'exclusion qui entoure immédiatement l'usine couvre une superficie d'environ 2 600 kilomètres carrés. Cette région est considérée comme l'un des endroits les plus radioactifs de la planète. Les scientifiques estiment qu'il pourrait s'écouler plus de 20 000 ans avant que les humains puissent y vivre à nouveau en toute sécurité.

WIKIPEDIA - exclusion zone

Photo (gracieuseté de Wikipedia) : entrée de la zone d'exclusion de Tchernobyl au point de contrôle "Dytyatky".

Aujourd'hui, les responsables ukrainiens tentent de faire entrer des parties du site de Tchernobyl au patrimoine mondial de l'UNESCO. À titre de comparaison, les autres sites de l'UNESCO comprennent les pyramides d'Égypte, la Grande Barrière de corail en Australie, les îles Galápagos en Équateur et le Taj Mahal en Inde.

Le motif qu'avance l'Ukraine est la préservation du site pour conscientiser les générations futures et encourager un tourisme réglementé dans la zone. Celui-ci est d'ailleurs en hausse depuis qu'une série télévisée a remis la catastrophe nucléaire de Tchernobyl sur le devant de la scène en 2019. L'apport économique de ce tourisme d'un nouveau genre serait utilisé pour rénover les nombreux bâtiments en ruine qui hantent cette zone longtemps interdite au public.

L'UNESCO a néanmoins prévenu le gouvernement ukrainien qu'elle ne prendrait probablement pas de décision sur le statut de Tchernobyl avant 2023.

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