La saison des sucres dépendante de Dame Nature

Chaque année, les producteurs acéricoles québécois récoltent l’eau d’érable afin de la transformer en sirop d’érable et autres produits sucrés. La météo a un impact important sur le déroulement de cette période de l’année.


La coulée des érables est principalement influencée par une alternance de pression négative et positive dans le tronc et les branches d’arbres, ce qui signifie des périodes de gel et de dégel. « Il faut que ça aille comme ça en alternance pendant plusieurs jours. C’est ce qui permet d’avoir une bonne coulée d'eau d’érable », explique de prime abord Hélène Normandin, directrice des communications corporatives aux Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ). Il est préférable que les températures soient près du point de congélation la nuit et dépassent les 4 °C le jour. Selon un rapport publié par Ouranos, en plus de permettre une coulée abondante, ces conditions rendraient la sève plus sucrée.

Même région, différente saison

En raison des températures plus douces au sud du Québec, la saison des sucres débute plus tôt dans cette région. Un scénario contraire est donc observé à l’est ou au nord de la province. « C’est pour ça qu’on parle d’une période donnée de 20 à 25 jours dans une érablière et pour l’ensemble du Québec, de dix à douze semaines », spécifie Mme Normandin. À noter toutefois que cela ne signifie pas que le sud a droit à une période de production plus longue.

Le temps des sucres peut toutefois être différent, et ce, même si les érablières se trouvent dans la même région. « Il y a des variantes d’une érablière à l’autre. Si elles se trouvent dans un versant nord ou sud, ça joue un rôle dans la production [puisque les conditions météo ne sont pas exactement les mêmes] » , ajoute-t-elle.

Notons que l’année 2020 a battu des records de production, en atteignant 14,3 millions de gallons, une augmentation de 8,3 % par rapport à 2019, selon Statistique Canada. Les exportations, quant à elles, ont connu une augmentation de 22 %.

Portrait au Québec

Sans surprise, le Québec est un important joueur dans l’industrie du sirop d’érable, en produisant environ 90 % de la production acéricole canadienne. Selon le gouvernement du Québec, cette industrie est en pleine expansion en raison de l’engouement des consommateurs pour son goût, ses propriétés antioxydantes et son apport en minéraux. La moitié des producteurs acéricoles se trouvent en Chaudière-Appalaches, alors que le reste est entre autres localisé dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie, en Mauricie et dans le Centre-du-Québec.

À VOIR ÉGALEMENT : On gâte nos papilles avec une tire d'érable