La Saint-Valentin et les tempêtes, une histoire d’amour

MétéoMédiaÉquipe éditoriale
MétéoMédia

La Saint-Valentin est la journée des amoureux, mais aussi un moment de la saison propice aux tempêtes de neige importantes.


Le 14 février, c’est une date importante en météorologie.

Il y a deux éléments qui marquent la fête de l’amour, le froid et les tempêtes.

Cette date marque habituellement la fin du cœur de l’hiver, et quelques signes qui ne trompent pas indiquent qu’un changement est en train de se produire pour se rendre au printemps.

Parmi ces manifestations, on note notamment des bordées de neige qui compliquent la vie de ceux qui veulent fêter la Saint-Valentin. Depuis 2000, le Québec a reçu au moins trois de ces tempêtes majeures.

Les tempêtes épiques qui ont embrassé le Québec

2000 : une Saint-Valentin tragique

En 2000, Montréal a reçu plus de 25 cm de neige, le tout accompagné de rafales de 60 km/h.

La Saint-Valentin a été marquée par une tragédie : un couple d’adolescents a été emporté par une avalanche à Château-Richer. Le jeune homme a perdu la vie.

Le contenu continue ci-dessous

2007 : des centaines de sorties de route et des carambolages

En 2007, un puissant système dépressionnaire, qui avait entraîné une série de tornades aux États-Unis, a plongé les amoureux dans le cœur d’une tempête hivernale, en Ontario et au Québec.

En Estrie, la tempête a laissé plus de 55 cm de neige à Sherbrooke. Montréal en a reçu de 15 à 20 cm, le tout avec des vents violents.

En plus des conséquences sur les routes, cette tempête a fait les manchettes pour avoir occasionné des pertes financières importantes à certains restaurateurs et fleuristes. Les amoureux avaient choisi de rester à la maison !

2014 : pas d’école

En 2014, une tempête a forcé la fermeture de plusieurs écoles au Québec.

C’est en Gaspésie que les accumulations ont été les plus importantes avec plus de 50 cm de neige. Montréal en a reçu plus de 15 cm. Les mauvaises conditions routières ont causé de nombreux accidents sur le réseau routier.

Au fil des décennies, on a observé que les tempêtes autour de la Saint-Valentin étaient de plus en plus fréquentes, que ce soit du côté de Montréal, mais aussi à Gaspé, où le nombre de bordées a doublé entre le 10 et le 18 février, alors qu'elles se manifestent en moyenne entre le 1er et le 9 février.

Le contenu continue ci-dessous
fréquence des bordées en février

Des bordées plus intenses

Selon une étude de la NOAA, l’agence environnementale des États-Unis, les tempêtes majeures, qui ont frappé le nord-est des États-Unis, ont été plus fréquentes pendant la période du 1er au 14 février que durant les autres moments de l’hiver.

tempête nord-est

Quand on sait que ces tempêtes, qui déversent de 30 à 50 cm de neige, s’étendent sur un millier de kilomètres, il n’est pas étonnant de constater que le Québec en subit les contrecoups.

Le grand contraste des températures et l’énergie déployée dans l’atmosphère durant le mois de février favorisent la recrudescence des tempêtes à ce moment de l’année.

Est-ce le signe d’un printemps actif ?

Selon un dicton, "Tel temps à Saint-Valentin, tel temps au printemps qui vient" !

Jusqu’à quel point ces tempêtes de la Saint-Valentin ouvrent-elles la porte à un printemps plus actif ?

Si on compare les trois tempêtes des années 2000, on remarque que deux fois sur trois, le printemps s'est démarqué par plus de tempêtes de neige au Québec. Il y a en moyenne huit bordées au Québec au printemps, c'est-à-dire au cours des mois de mars, avril et mai.

Le contenu continue ci-dessous
Bordées depuis 2010 à la St-Valentin

Ces tempêtes sont donc comme une flèche au cœur de l’hiver et le coup de foudre peut s’étirer jusqu’au printemps !

À VOIR ÉGALEMENT : Saint-Valentin : une petite danse en motoneige ?