La revanche d'avril

Si mars s'avère tranquille en ce qui concerne les précipitations, à quoi peut-on s'attendre en avril ? Réjean Ouimet a analysé plusieurs scénarios et le constat est étonnant.


En bref :

  • Mars n'est pas toujours un bon prédicteur pour la neige ;

  • Avril réserve parfois des surprises si mars est peu neigeux ;

  • S'il n'y a pas de bordée en mars, avril peut prendre une douce revanche.


Normalement, la neige se fait rare après le 1er avril. Entre mars et avril, il y a une baisse des deux tiers en ce qui a trait à la quantité de flocons qui nous tombe dessus. De plus, les attentes sont grandes puisque l’hiver a été long et que les précipitations solides devraient être chose du passé.

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Depuis 1990, on a répertorié 16 cas où mars a été plus neigeux que la normale. En considérant ce scénario, les mois d’avril suivants ont été aussi neigeux à cinq reprises, comme s’il y avait un effet d’entraînement. Donc, deux fois sur trois, avril n’est pas très neigeux.

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Un effet de surprise

Si mars est plutôt tranquille en ce qui a trait aux précipitations, on a cette impression que l’hiver est terminé. Depuis 1990, cela s’est produit quinze fois. Le mois d’avril qui suit a pris le Québec par surprise à six reprises avec de bonnes quantités de neige. Toutefois, on a encore les deux tiers qui sont peu neigeux. Si l’on considère les mois de mars les plus discrets, dans tous les cas avril a été semblable. Ici, mars est annonciateur de bonne nouvelle : l’hiver est fini.

Les bordées

Dans le cas où des épisodes de neige abondante ont eu lieu, des bordées de quinze centimètres ou mieux, le constat est étonnant. Entre ces 2 mois, l’écart entre le nombre moyen de bordées n’est pas très grand : 0,6 tempête en moins en moyenne pour avril. Ce faible écart tient compte de la grande variété d’une année à l’autre. Depuis 2010, à cinq reprises on a eu plus de bordées en avril qu’en mars. L’hiver nous réserve parfois de belles surprises.

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Un autre cas de figure peut être à la fois étonnant et décourageant. De fait, lorsque mars est en panne de tempêtes, avril a tendance à prendre sa revanche. Une fois sur deux, les bordées sont plus fréquentes que la moyenne. Encore une fois, l’effet de surprise est intense. C’est une histoire à suivre au cours des prochaines semaines.


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