La Terre aura (très) chaud cet automne

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Si comme le prévoit les Nations Unies, l'automne sera plus chaud que la moyenne. Ce sera la 138e saison consécutive avec des températures supérieures aux valeurs pré-industrielles. En d'autres mots : la dernière fois qu'une saison a été sous les normales, c'était en 1984.

Sans « El Niño »

Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), les signes des changements climatiques sont devenus plus marqués que ceux qui sont associés aux grands phénomènes naturels. À plusieurs endroits sur Terre, les températures de surface des océans et de l'air montrent des signes alarmants. L'organisation prévoit déjà des températures supérieures à la normale pour la période de septembre à novembre, et ce, malgré l'absence du phénomène El Niño. Cette prévision à l'échelle mondiale ne veut pas nécessairement dire que le Québec connaîtra également un automne plus chaud que la moyenne, puisque d'autres paramètres entrent en ligne de compte à l'échelle régionale.

Les scientifiques pointent du doigt les températures des océans comme conséquences directes des changements climatiques. En effet, ceux-ci absorbent 90 % de l'énergie piégée par les gaz à effets de serre.

Normalement, l'atmosphère, à l'échelle mondiale, est influencée par l'anomalie de températures de l'océan Pacifique appelée E.N.S.O, que l'on connait sous le nom de El Niño ou La Niña.

Or, depuis octobre 2018, le phénomène est de faible intensité ou carrément neutre. Malgré tout, cet automne, il faudra s'attendre à voir de fortes pluies, des inondations ainsi que des sécheresses dans différentes régions du monde. La raison ? Même si El Niño est absent, la grande majorité des océans présente des anomalies de températures supérieures aux normales. Ces anomalies, toujours à l'échelle mondiale, auront donc des impacts sur le climat.

Pluie et sécheresse

Côté précipitations, l’OMM souligne qu’elles seront près des normales pour le centre et l’est du Pacifique, mais supérieures aux moyennes pour l’ouest du Pacifique et le sud-ouest de l’océan Indien. Une grande portion de la planète pourrait cependant vivre une sécheresse importante, car le rapport prévoit des précipitations inférieures aux valeurs saisonnières pour le sud et l’ouest de l’Afrique, l’Océanie, l’Australie, les Caraïbes ainsi que le nord de l’Amérique de Sud.

Les prévisions saisonnières de l’OMM fournissent des informations utiles qui permettent de prendre des mesures pour augmenter les capacités d’adaptation dans des secteurs sensibles au climat tels que l’agriculture, la santé, l’énergie et la gestion de l’eau ainsi que de prévenir et gérer les catastrophes.

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