La marée noire d’Exxon Valdez pourrait-elle se reproduire?

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Il y a 30 ans, le 24 mars 1989, survenait la malheureusement très célèbre catastrophe de l’Exxon Valdez. Trois décennies plus tard, sommes-nous mieux préparés pour éviter qu’un tel déversement se reproduise ?

Le transport de pétrole brut par bateaux comporte encore des risques, mais ceux-ci ont été grandement atténués par une série de législations, dont le « Oil Pollution Act » ratifié par le Congrès des États-Unis en 1990.

Ces nouvelles réglementations ont accéléré la disparition des pétroliers à coque unique au profit de ceux à double coque. Les chiffres parlent d’eux-mêmes; en 1989, on comptait en moyenne 45 déversements annuellement contre 6 par année en 2018. De plus, la navigation électronique est devenue la norme. Les bateaux sont maintenant équipés de systèmes qui permettent de les géolocaliser en tout temps.

Même si la catastrophe du Exxon Valdez a été surclassée par celle du « Deepwater Horizon » en termes de quantité de brut déversé, elle reste un événement majeur de l’histoire du transport de pétrole brut par voie maritime.

Des chiffres qui en disent long :

  • 2100 km de côtes souillées

  • 45 millions de litres de brut déversés

  • Coût du nettoyage évalué à 2 milliards de dollars US

  • 12,9 millions de harengs, 1,9 million de saumons, 250 000 oiseaux, 2 800 loutres de mer et 300 phoques sont morts à la suite du naufrage du pétrolier

La catastrophe a marqué l’imaginaire et l’Exxon Valdez refait surface dans chaque discussion portant sur un pipeline. On peut, encore aujourd’hui, voir les conséquences de ce déversement. Les plages semblent avoir repris leur aspect normal, mais il suffit de creuser quelques mètres pour retrouver du pétrole enfoui près de la couche imperméable du sol.