La COVID-19 freine les changements climatiques

La pandémie a ralenti considérablement les activités humaines. Du même coup, il s'agit d'un répit pour le réchauffement du climat. Explications.


À ce moment-ci de l’histoire de l’humanité, nous vivons un épisode remarquable. La COVID-19 a profondément bouleversé le monde. Le confinement a causé des changements majeurs dans notre mode de vie et, surtout, dans notre consommation. L’année 2020 marque un tournant depuis le début de l’industrialisation : la consommation d’énergie diminue de façon importante. Cette diminution, par ricochet, a contribué à réduire les émissions de gaz à effet de serre. De fait, il s’agit du plus grand renversement d’une tendance en hausse constante depuis plus d’un siècle.

Les traumatismes de la croissance

Depuis cent ans, plusieurs événements ont causé une diminution de la consommation d’énergie et, par conséquent, des émissions de gaz à effet de serre. Parmi ces événements, il y a la pandémie de grippe espagnole, la grande dépression, la Grande Guerre, les chocs pétroliers, l’effondrement de l’Union soviétique et la crise financière de 2008. Toutefois, aucun d’entre eux ne peut rivaliser avec la COVID-19. Évidemment, avant que la pandémie ne survienne, le monde n’avait jamais consommé autant d’énergie.

Les humains consomment moins et voyagent moins. L’industrie des transports, notamment l’aviation, souffre de cette pandémie. Selon l’Agence internationale de l’énergie, les transporteurs aériens ont constaté une baisse d’achalandage de l’ordre de 50 pour cent. En Europe, c’est une diminution de 90 pour cent ! Le transport routier a également été lourdement affecté. À Paris, en France, les émissions ont baissé de 70 pour cent !

Le réchauffement

La température mondiale a augmenté de 1 °C depuis 150 ans. Si la tendance se maintenait, elle pourrait encore augmenter de 5 °C ou même davantage d’ici la fin du siècle. Selon certains experts en énergie, la tendance pour la combustion des carburants fossiles est à la baisse. Si elle se maintient et que le ralentissement causé par la COVID-19 perdure, l’objectif réaliste de limiter le réchauffement à 2 °C serait certainement atteignable.

Cette pandémie aura possiblement eu un impact positif quant à la prise de conscience de la part des dirigeants politiques de l’importance de mettre en place des mesures afin de réduire la consommation d’énergie fossile. L’objectif ambitieux consiste à atteindre le zéro carbone : ne pas émettre plus de CO2 que la Terre ne peut en absorber.


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