La canicule passe à l'histoire
La tendance a été à la chaleur exceptionnelle depuis le début du mois de juillet. Montréal vient tout juste de connaître ses douze premiers jours de ce même mois les plus chauds jamais enregistrés.
À Montréal, la normale pour le nombre de jours avec des 30 °C en juillet est de quatre. La mi-juillet n'a pas encore été atteinte que déjà, juillet 2020 bat cette marque à plate couture. Depuis le début de la saison chaude, le sud du Québec a effectivement connu 19 journées avec un mercure au-delà des 30 °C. C'est 10 journées de plus que la normale, et le mois n'est pas terminé.
La canicule qui s'est accrochée entre le 1er et le 11 juillet n'y est pas étrangère.
Ottawa et Montréal, les plus affectés
L'Outaouais figure très haut dans le palmarès des régions qui ont été les plus touchées par cet épisode caniculaire. En effet, ce dernier a atteint une longévité record de dix jours, fracassant d'un même élan le record de durée précédent, qui datait de 1970 pour la station.
Au mois de juillet, la ville d'Ottawa est la station météorologique qui a enregistré le plus de 30 °C avec pas moins de 10 jours , soit le double de la normale mensuelle.
Des records mensuels ont également été battus à Montréal et à Ottawa. Ottawa a enregistré une étonnante marque de 36,9 °C. La dernière fois que le thermomètre est monté aussi haut remonte au 9 août 2001, avec, aussi, 36,9 °C. C'est un record mensuel depuis que l'on enregistre les données en 1939.
Pour Montréal, le maximum du 10 juillet 2020 se classe au quatrième rang des températures les plus chaudes jamais enregistrées avec 36,1 °C. Rappelons qu’il a fait 36,6 °C le 27 mai dernier, le deuxième plus haut maximum tous mois confondus. C'est la première fois de l'histoire que Montréal connait en une année deux maximums supérieurs à 36 °C.
De nombreux records quotidiens ont aussi été battus sur presque l'ensemble du territoire : Val-d'Or, Montréal, Sherbrooke, Gatineau, Roberval, pour ne nommer que celles-ci, sont toutes des villes ayant inscrit de nouvelles marques à leur tableau pendant la canicule.
Un humidex suffoquant, nuit et jour
Depuis le début du mois, les ressentis ne sont jamais descendus sous les 30 à Montréal, avec même 8 jours entre 35 et 43. En moyenne, la métropole connaît 6 journées avec un humidex de 35, voire davantage, en juillet... et le mois n'est pas fini. Depuis le début de l'année, on compte 28 jours avec un humidex de 30 ou plus, soit juste derrière les records de 1955 et de 1975, qui en compte 30.
Du côté d'Ottawa, 30 jours avec de l'humidex de 30+ en date du 13 juillet ont été compilés depuis le début de la saison chaude. Il s'agit, à nouveau, d'un record ; la précédente médaille d'or appartenait à 2012, avec 28 jours.
Depuis le début de la saison chaude, Montréal a enregistré pas moins de 10 nuits chaudes avec des minimums supérieurs ou égaux à 20 °C. De ce nombre, six ont été observées depuis le début juillet. C'est la première fois que la métropole en enregistre autant en date du 12 juillet. La dernière fois remonte à 2005 avec 8 fois des minimum de 20°+.