Canicule 2018 : le bilan des décès s'alourdit à 66 morts.

Le bilan des décès au cours de la canicule de l'été 2018 s'alourdit : 66 personnes ont perdu la vie, dévoile la Direction régionale de santé publique (DRSP).


L'information a été dévoilée au cours d'une conférence de presse , mercredi matin.

Dans les faits, cela représente 13 décès de plus que ce qui avait été publié dans le bilan préliminaire de juillet 2018 (qui se chiffrait alors à 53 morts).

Ce sont surtout les aînés, les personnes à faible revenu, les personnes aux prises avec une maladie chronique et ceux souffrant de schizophrénie qui sont décédés lors de cet épisode de chaleur extrême. De plus, 18 % des personnes ayant perdu la vie avaient des problèmes de dépendance à l'alcool ou aux drogues.

Les arrondissements les plus touchés par la chaleur accablante ont été Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont-la-Petite-Patrie, Villeray-Saint-Miche-Parc-Extension, le Plateau-Mont-Royal et Ahuntsic-Cartierville. Ces secteurs sont également ceux où les îlots de chaleur sont particulièrement présents. Près du 2/3 des décès sont survenus dans ces arrondissements.

«Notre première recommandation est d'être plus ciblé dans notre démarche et nos stratégies d'intervention auprès des groupes vulnérables. On travaille sur un registre», explique Laurence Lavigne-Lalonde, responsable de la transition écologique et résilience, d’Espace pour la vie et de l’agriculture urbaine à la Ville de Montréal.

La Coordination régionale des mesures d'urgence et de la sécurité civile du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CCSMTL) planchera également sur une bonification de l'aide apportée aux personnes à risque, afin d'inclure davantage les aînés, les personnes les plus isolées et les gens souffrant de maladies mentales, entre autres.

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La DRSP, quant à elle, diffuse des messages de prévention, surveille l’état de santé de la population et poursuit son travail d’identification des pistes de solution pour réduire l’impact des vagues de chaleur sur les Montréalais.

Les arbres, ces alliés de taille

L'administration Plante entend augmenter le nombre des arbres présents au sein de la ville de Montréal, faisant passer l'indice de canopée de 20 à 25 % d'ici 2025.

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«Si on veut augmenter le couvert végétal, il faut planter des arbres. Il faut acquérir des espaces verts et les protéger. Les arbres représentent une infrastructure verte d’une importance capitale pour notre ville. Une chose est certaine, nous comprenons l’urgence de lutter contre les changements climatiques», estime Laurence Lavigne-Lalonde. 16 millions de dollars seront investis au cours de la prochaine année en lien avec cet objectif.

Un épisode de chaleur extrême particulier

Du 30 juin au 5 juillet 2018, Montréal a traversé un épisode de chaleur extrême durant lequel la température maximale quotidienne a varié entre 31,9 °C et 35,5 °C. La température minimale quotidienne a d'ailleurs oscillé entre 20 °C et 24,2 °C. Même si les températures ont baissé après le 5 juillet, des effets sur la santé de la population ont été observés jusqu’au 8 juillet.

L’épisode précédent de chaleur extrême, survenu en 2010, a été de plus courte durée et de moindre intensité : la température a atteint 34 °C pendant 1 jour en 2010 contre 3 jours en 201. De plus, le mercure n'est pas descendu sous la barre des 20 °C pendant 5 jours en 2010, comparativement à 7 jours en 2018.

Les services de secours de la métropole ont d'ailleurs été très sollicités lors de cette séquence de chaleur extrême. Plus de 1 000 interventions par jour ont par exemple été effectuées les 4 et 5 juillet, contre 540 habituellement.

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Avec les informations de Rebecca Salomon


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