La banquise arctique atteint des sommets inégalés depuis longtemps

Julie PerreaultRédactrice

L’étendue de la glace nordique en 2021 est la 2e plus grande superficie enregistrée depuis 18 ans.


Ce n’est plus un secret : la banquise a été malmenée au cours des dernières décennies. Cependant, selon le National Snow and Ice Data Center aux États-Unis, sa superficie enregistrée en décembre dernier serait la plus large depuis les sept dernières années. Elle serait même la 2e plus grande sur une période de 18 ans !

2e couvert depuis18ans

Les facteurs qui ont contribué

Dans l’ouest de l’océan Arctique, l’été et l’automne ont été frais. Cette situation a généré une augmentation rapide de la glace. Entre autres à la fin du mois de novembre, l’étendue de la banquise avait atteint 9,77 millions de kilomètres carrés.

Ce fait est d’autant plus étonnant que la glace de mer était exceptionnellement basse dans la baie d’Hudson. Surprenamment, le secteur est d’ailleurs resté sans glace jusqu’en novembre. Seule la partie de l’extrême nord et de l’extrême ouest de la baie d’Hudson a finalement gelé, à la toute fin du mois.

anomalie temp

Une bonne nouvelle par rapport à l’an dernier, mais…

Puis au cours du mois de décembre, la glace de mer a rapidement pris de l’expansion, notamment dans la mer du Groenland, dans la mer d’Okhotsk et dans la baie d’Hudson.

La banquise a ainsi augmenté d’environ 3,20 millions de kilomètres carrés, atteignant approximativement 12,95 millions de kilomètres carrés. En date du 29 décembre, celle-ci était même supérieure d’environ 0,399 million de kilomètres carrés à celle observée en 2020. Cela représente une différence de 3 %. Par contre, si l’on compare avec la moyenne des années comprises entre 1981-2020, l’étendue de la banquise en 2021 est inférieure de 0,603 million de kilomètres carrés, ce qui constitue une anomalie négative de 4,4 %.

couvert glace baie hudson

Actuellement, la banquise de l’Arctique continue de prendre de l’expansion. Si cette situation perdure, elle pourrait avoir des répercussions sur les conditions météorologiques du printemps prochain dans ce secteur.

Avec la collaboration de Margaux Girouard et de Stéphanie Bergeron, météorologues


À VOIR ÉGALEMENT : On entame 2022 en se... baignant sous un froid polaire ?