Juin décevant, juillet encore pire

Cette année, le mois de juin déçoit à certains égards. Juillet peut-il faire encore pire et littéralement saboter notre été ? Réjean Ouimet répond à la question. Analyse.


En bref :

  • Juillet imite un mois de juin décevant une fois sur deux ;

  • Même juillet peut être décevant à lui seul ;

  • Juillet peut aussi racheter l'été.


Quand juin déçoit

En 2022, juin s'avère quelque peu décevant, du moins en ce qui concerne notre perception en général. La chaleur et le beau temps ont fait quelques timides manifestations, jamais de façon durable. Évidemment, ce n'est pas la première fois que l'été tarde à s'installer au Québec. Dans quelle mesure un effet d'entraînement peut-il se faire sentir en juillet ?

« Dans le cas de Montréal, le mois de juillet s’est avéré pire que son prédécesseur à 23 reprises depuis 80 ans, précise Réjean Ouimet, météorologue. On considère ici 2 facteurs : l’anomalie de températures à laquelle on combine l’anomalie de pluie. Des 23 cas répertoriés, 11 cas font bas de gamme. Il s’agit alors de températures décevantes et de pluie abondante. L’empreinte du vortex est présente vis-à-vis du Québec dès le début de la saison et n’arrive pas à se retirer au nord. »

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Juillet, valeur sûre ?

Au Québec, juillet représente une valeur sûre en ce qui concerne la chaleur et le beau temps. Selon Réjean Ouimet, la province profite des effets du soleil et est moins vulnérable par rapport au contexte atmosphérique. Toutefois, malgré ces caractéristiques rassurantes, rien n'est gagné.

« À douze reprises, le mois de juillet a marqué un virage vers le moche contrairement à ce que juin laissait présager, poursuit-il. Ceci est tout à fait particulier quand on considère que le mois de juillet est le mois qui a le plus d’autonomie. Le jeu des masses d’air est secondarisé par le travail du soleil a lui seul au Québec. »

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Demeurons positifs

L'on se souviendra de 2021 en raison de la chaleur et du beau temps qui ont régné en juin. De fait, ce mois a été tout simplement exceptionnel. Pourtant, juillet qui a suivi s'est avéré fort décevant : aucune journée avec une température de 30 °C. Du reste, ce cas intéressant ne représente pas une tendance. Juillet peut sauver l'été et cela s'est produit à quelques reprises.

« Un mois de juin entre deux eaux sera suivi d’un mois de juillet soit beau, soit moins intéressant que son précédent, explique Réjean Ouimet. Le cas le plus fréquent demeure positif : juillet peut aussi racheter un été mal parti. »

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