Hivers d'antan : plus froids qu'aujourd'hui?

Les hivers étaient-ils vraiment plus froids dans le bon vieux temps? Réjean Ouimet répond à la question.


L'hiver se réchauffe

Les hivers d'antan étaient-ils plus froids que ceux d'aujourd'hui? Le météorologue Réjean Ouimet a analysé les données enregistrées il y a un siècle. Les résultats sont probants : il faisait plus froid il y a 100 ans. Un réchauffement de quelques degrés paraît peu, mais les conséquences sont grandes.

« Les chiffres confirment que le froid s'estompe en hiver au Québec, estime Réjean Ouimet. Entre le début du 20e siècle et les 30 derniers hivers, soit depuis 1991, la saison s’est réchauffée de deux degrés dans le sud de la province. »

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Moins de grands froids

Nos hivers sont marqués par la neige et le froid. Au fil des décennies, l'intensité de ce froid tend à diminuer. Il y a davantage de journées où le mercure a du mal à grimper au-dessus de -20 °C. Depuis 1990, le Québec a perdu cinq de ces journées de grand froid. Quant aux nuits glaciales avec des minimums à -30 °C : rien depuis près de 30 ans.

« Entre 1961-1990, on avait 16,3 journées sous les -20 °C à Montréal durant les trois mois de l’hiver, poursuit Réjean Ouimet. Entre 1991 et 2020, le nombre est descendu à 11,4. De plus, on a connu durant ces saisons très peu de -20 degrés. Rappelons que depuis 1994, pas une seule nuit à Montréal n’a été plus froide que -30 °C. »

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Moins de vagues

Si l'intensité du froid diminue, sa durée aussi. Depuis 2000, on note un déclin du nombre de vagues de froid. Cette période se définit par une séquence d'au moins trois jours avec des températures de cinq degrés ou plus sous les normales.

« Le froid groupé est également la marque de nos hivers, explique Réjean Ouimet. Les fameuses vagues de froid, où les températures descendent à plus de 5 degrés sous les normales, qui s’étirent sur plusieurs jours. Mais il y a une perte d’habitude de ce côté dû à la raréfaction de ces périodes prolongées de grand froid. »

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Avec la collaboration de Réjean Ouimet et de Patrick Duplessis, météorologues.


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