Forêt amazonienne : les poumons de la Terre partent en fumée
Cette année, il y a eu un total de 74 155 feux au Brésil. De ce nombre, plus de la moitié ont brûlé dans la région amazonienne. Ce nombre est plus de 80 % plus élevé que l'an dernier à pareille date (40 136 feux).
Surnommée le poumon de la planète, la forêt amazonienne fournit 20 % de l'oxygène que l'on retrouve dans l'atmosphère terrestre. En plus d'être la maison d'un million de personnes indigènes, elle ralentit la vitesse des changements climatiques et abrite une variété impressionnante de faune et de flore.
À mesure que sa superficie diminue, sa capacité à servir d'entrepôt de carbone est également réduite. La plus forte hausse des feux est observée au Suriname, avec 128 %. Le Venezuela a quant à lui observé 4 000 feux de plus qu'en 2018 : le nombre total s'élève à 26 472.
Au total, la superficie de l'Amazonie est équivalente à la moitié de celle des États-Unis, ce qui lui vaut la qualification de la plus grande forêt tropicale au monde.
Fumée étouffante
La fumée a été transportée à plus de 2 500 kilomètres, affectant ainsi la ville de Sao Paulo. Le ciel est gris en plein jour : la fumée et les cendres bloquent le soleil. Le Pérou, la Bolivie et le Paraguay, pays voisins du Brésil, sont également touchés.
Selon l'INPE, l'équivalent de plus d'un terrain de soccer et demi est détruit chaque minute par les flammes.