Feux de forêt : un début de saison anormal

Contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre, le printemps sec n’a pas été synonyme d’un début de saison explosif de feux de forêt au Québec. Bien que le nombre d’incendies se situait légèrement au-dessus de la moyenne, au mois de mai, ils se sont propagés sur une superficie environ 50 fois plus petite.

« Au mois d’avril, on a eu un peu plus d’incendies, ce qui a fait monter notre moyenne comparativement à un printemps normal. Le mois de mai s’est calmé pour revenir dans des indices plus normaux. On a quand même cette année plus d’incendies au total qu’on en a en moyenne habituellement et c’est principalement causé par le printemps qui est arrivé un peu plus tôt cette année », explique Isabelle Gariépy, agente à la prévention et à la communication à la SOPFEU.

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Qui est responsable de ces feux ?

« Plus de 70 % de nos incendies en moyenne sont causés par l’humain. D’une année à l’autre, ça peut varier », souligne Mme Gariépy.

Le reste du temps, c’est la foudre qui cause les feux en forêt.

Lorsque la nature frappe, la superficie brûlée est beaucoup plus grande.

« C’est surtout parce qu’on n’est pas averti par la foudre quand l’incendie débute. L’humain peut causer des incendies, mais habituellement, il nous le dit. Mais la foudre ne nous le dira pas nécessairement », ajoute Mme Gariépy.

Impact du déconfinement sur les feux

Avec le déconfinement et le début des vacances, on pourrait craindre une augmentation du nombre d’incendies.

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« C’est dur à dire en tant que tel, mais c’est certain que les activités en forêt peuvent amener une incidence d’incendies de cause humaine un peu plus fréquente. C’est pourquoi la SOPFEU recommande chaque année à partir du printemps aux gens d’être prudents en forêt, surtout de consulter l’indice de danger d’incendie. »

Mme Gariépy ajoute que chaque jour, le degré d’inflammabilité peut changer. S’il y a plus de vent et si le temps est un peu plus sec, le danger d’incendie peut augmenter.

En juin, on remarque déjà une hausse significative du nombre d'hectares brûlés par les feux de forêt.

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