Climat : les Québécois y croient, mais hésitent à passer à l’action

En matière de changements climatiques, comment les Québécois se jugent-ils? Sommes-nous avant-gardistes ou derniers de classe ? Une équipe de chercheuses de l’Université Laval a combiné ses efforts avec le média de solutions québécoises spécialisé dans l’action climatique au Québec, unpointcinq, afin de sonder l’opinion des Québécois et de savoir comment nous percevons la lutte aux changements climatiques chez nous.

Vite! Ça presse

Premier constat clair du Baromètre de l’action climatique, 74 % des Québécois considèrent qu’il y a urgence d’agir, mais, seulement 33 % croient que les Québécois contribuent à l’effort d’agir. Selon Per Espen Stoknes, psychologue norvégien et auteur d’un livre intitulé : « What we think about global warming » dans le contexte des changements climatiques, la majorité des humains ont tendance à penser que leur contribution à la lutte aux changements climatiques n’est qu’une goutte d’eau dans un océan et que les gouvernements et les entreprises doivent mettre l’épaule à la roue et être aux premières lignes de ce combat.

Là-dessus, le Baromètre confirme cette tendance. Une grande majorité de Québécois pense que les industries (83 %), le gouvernement fédéral (76 %), le gouvernement du Québec (75 %) et les municipalités (63 %) doivent s’attaquer davantage à cette problématique. Dans une proportion de 55 %, les Québécois pensent, également, que les citoyens pourraient en faire plus.

Écoutons-nous les scientifiques ?

Chaque étude et chaque rapport dévoilé par la communauté scientifique concluent toujours que des actions comme composter, diminuer sa consommation de viande et réduire l’utilisation de sa voiture, sont des moyens efficaces disponibles à tous pour participer à la lutte aux changements climatiques. Selon le Baromètre, moins de 50 % des personnes interrogées déclarent suivre leurs conseils en modifiant leurs habitudes de vie. Pourtant, le même Baromètre conclut que dans une proportion de 86 % , les Québécois agissent déjà et 79 % croient que ces actions peuvent ou pourraient les rendre heureux.