Étudier les modèles climatiques terrestres pour caractériser des exoplanètes

Les scientifiques de la NASA utilisent des modèles climatiques terrestres pour simuler l’environnement de certaines exoplanètes. Explications.


La complexité du climat terrestre est étudiée et prédite grâce au travail d’un superordinateur. Les scientifiques de la NASA utilisent une machine gigantesque d’une puissance inouïe, capable de faire sept mille milliards de calculs à la seconde. Elle est connue sous le nom de Discover. De fait, l’ordinateur a une autre utilité : aider les chercheurs à imaginer d’autres mondes.

Les quelque 4000 exoplanètes découvertes à ce jour sont bien trop éloignées pour que l’on puisse envoyer une sonde. De plus, il est impossible de les observer directement avec un télescope, aussi puissant soit-il. Utiliser les modèles climatiques terrestres est une façon pour les scientifiques de prédire et de tester ce que nous devrions voir sur ces planètes lointaines.

À l’heure actuelle, les planètes possédant une masse semblable à celle de la Terre se retrouvent principalement en orbite autour de petites étoiles appelées naines rouges. Étant donnée la taille de ces astres, les exoplanètes doivent se situer à la bonne distance pour demeurer bien accrochées à leur orbite. De plus, elles doivent recevoir suffisamment d’énergie pour que l’eau sous forme liquide se trouve à la surface.

À l’institut Goddard de la NASA, des chercheurs ont étudié le cas précis de Proxima B, une planète rocheuse orbitant autour de l’étoile Proxima du Centaure qui est située à 4,2 années-lumière de la Terre. Si les modèles ne peuvent déterminer avec certitude si cette planète est habitable ou non, ils donnent aux scientifiques de bonnes indications quant à son potentiel de soutenir la vie. En compilant plusieurs probabilités, il s’agit de voir combien d’entre eux prédisent un climat suffisamment chaud et humide.

À voir également : construire des habitats sur Mars avec des champignons