Est-ce que la grosse chaleur va bientôt revenir au Québec ?

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La chaleur prononcée a été spécialement pressée, cette année. Une canicule aura-t-elle l'occasion de s'inviter à nouveau d'ici le début officiel de l'été ? Pas si sûr.


La première canicule de l'année, entre le 11 et le 14 mai, a été particulièrement hâtive, si bien qu'elle a forcé la réécriture des livres d'histoire. C'est effectivement la première fois qu'un tel épisode est observé aussi tôt dans l'année pour plusieurs secteurs du Québec.


Bon à savoir : on parle de canicule lorsque le mercure atteint ou dépasse les 30 °C pendant au moins trois journées consécutives.


Depuis 2000, il est arrivé à neuf reprises que deux canicules s'invitent avant le solstice d'été. En 2001, on a même été gâté en la matière, avec trois occurrences. Cette année, l'événement astronomique est prévu pour le 21 juin.

De plus, en moyenne, treize jours séparent les deux premières canicules de l'année. Au cours des dernières années, le plus long écart a été observé en 2020, où 18 jours se sont écoulés entre le premier et le deuxième épisode.

Corr canicule

En théorie, 2022 aurait donc tout sous la main pour connaître une deuxième canicule d'ici le solstice d'été. Dans les faits, c'est loin d'être garanti.

Un patron défavorable

Le patron atmosphérique ne sera pas propice à un tel scénario au cours des prochaines semaines. La position du courant-jet favorisera plutôt une circulation zonale, c'est-à-dire d'ouest en est. Jusqu'à maintenant, aucune crête marquée n'est sur les radars.

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Des poussées de chaleur éphémère sont possibles, surtout à la faveur du passage de systèmes originaires du sud des États-Unis. Une à deux journées avec un mercure de 30 °C sont donc probables. Malgré tout, ces incursions de douceur ne devraient pas installer leurs quartiers assez longtemps pour que le terme canicule s'applique.

Le mois de tous les extrêmes

Une masse d'air froid est bien campée au nord du Québec. Au même moment, la chaleur en provenance du sud des États-Unis tente de se frayer un chemin jusqu'à nos latitudes. Cette bataille des masses d'air pour le territoire québécois est typique du printemps. Conséquence : le mercure peut naviguer d'un extrême à l'autre, passant de la douceur à plus de fraîcheur en très peu de temps. 2022 ne fera pas exception, et les températures risquent de jouer au yo-yo au cours des prochaines semaines.


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