El Niño est particulier cette année : voici pourquoi.

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Il est possible qu'El Niño soit présent cet été. Les conséquences pourraient se répercuter jusqu'au Québec. Tous les détails ici.

À l'heure actuelle, nous sommes en présence d'un faible El Niño « qui est l'un des facteurs responsables de notre printemps désastreux », indique Anne-Sophie Colombani, vidéaste-météorologue à MétéoMédia. D'après les toutes nouvelles mises à jour des modèles météorologiques de la NOAA, ces conditions ont 60 % de probabilité de perdurer cet été, et 50 à 55 % jusqu'en automne. C'est une estimation revue à la baisse par rapport à la dernière publiée au mois de mai (70 % de probabilité en été; 55 à 60 % en automne).

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Rappelons qu'El Niño est une anomalie d'eau chaude présente dans l'océan Pacifique. Pour que l'on puisse qualifier cette masse d'eau chaude comme une anomalie, il faut enregistrer au moins trois mois consécutifs avec des températures 0,5 °C au-dessus des normales dans la zone appelée Région 3.4.

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Depuis le mois de juin 2018, les températures du Pacifique équatorial sont près ou au-dessus des normales. Mais « depuis le mois de février, cette anomalie positive s'est renforcée : l'eau est désormais à 1,1 °C de plus que les normales », explique Mme Colombani avant de préciser que l'on parle encore « d'un El Niño faible, avec des impacts peu importants ».

El Niño en été, ça donne quoi au Québec ?

« Alors qu'en hiver, El Niño a une influence importante sur notre patron météorologique, en été, son impact est moindre », indique la météorologue. Elle précise que depuis les années 1950, 23 El Niño se sont déroulé au cours de l'hiver, dont celui de cette année. Parmi eux, seuls neuf ont persisté au moins jusqu'au mois de mai, et la plupart de ces neuf s'étaient renforcés, contrairement aux prévisions pour l'été 2019.

Difficile donc d'établir un véritable pronostic pour les conséquences au Québec. Cependant historiquement, les conditions présentes ont tendance à engendrer des températures près ou légèrement au-dessus des normales.

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Une saison des ouragans moins active ?

Lorsque l'eau du Pacifique-centre est plus chaude qu'en temps normal, « cela a tendance à encourager un fort cisaillement des vents dans l’Atlantique, qui a un effet inhibiteur pour la formation des ouragans. » La configuration actuelle confirme les prévisions actuelles de la NOAA dirigées vers une saison des ouragans moins active que d'habitude.

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