Droit à la nature : le Québec devrait-il le garantir ?

Imaginez : vous marchez tranquillement le long d'une plage aux airs de paradis, et vous décidez tout bonnement de planter votre tente sur la berge pour admirer le coucher de soleil, sans vous soucier s'il s'agit d'un terrain privé ou non. C'est ce qu'on appelle le droit à la nature, afin de garantir à tous les citoyens un accès aisé aux espaces naturels.


Ce principe est bien implanté dans plusieurs pays d'Europe du Nord, par exemple, et ce, depuis le Moyen Âge. Depuis des siècles, il est donc possible de randonner en nature à peu près n'importe où. On conçoit la nature comme un bien public, auquel tous devraient avoir un accès facile sans regard à leur statut foncier.

L'Islande, la Norvège, la Suède et la Finlande sont même allés plus loin : quiconque peut camper, faire du canot et cueillir des petits fruits sur des terres ou des plans d'eau privés.

Il y a cependant des limites : en Norvège, par exemple, ce droit ne peut être exercé à moins de 150 mètres d'une habitation ou sur des terres cultivées.

Ce droit est même étroitement encadré par la constitution nationale de ces pays. À titre d'exemple, un pâturage en Norvège doit avoir des clôtures faciles à franchir, afin de permettre l'accès en tout temps aux gens qui le souhaite.

Et au Québec ?

Le Québec n'a pas la même approche par rapport à la nature, et la liberté d'accès aux espaces naturels est plus timide. Mentionnons toutefois que 92 % des terres sont techniquement publiques, bien que les réglementations des municipalités ou d'autres organismes, entre autres, viennent s'y superposer.

Par exemple, Gaspé, après avoir condamné le camping clandestin sur ses plages, a fait volte-face. Il est donc permis, aux abords de cette municipalité, d'installer sa tente sur les berges pour l'été 2020.

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Est-ce que le Québec pourrait emboîter le pas aux pays scandinaves et donner à tous les citoyens un libre accès à la nature ? Ce n'est pas impossible. Une meilleure sensibilisation environnementale, notamment en ce qui a trait à la gestion des déchets, serait toutefois un bon pas vers l'avant.

Sources : Radio-Canada | Le droit d’accès à la nature en Europe du Nord


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