Dormir dans la rue l’hiver : un défi au quotidien

Alors que les températures hivernales approchent, de nombreux sans-abris devront se trouver un refuge ou un moyen de se garder au chaud.

L’hiver, les besoins sont plus criants puisque les températures descendent à des niveaux dangereux pour la santé.

« Ce sont surtout des cas d’hypothermie l’hiver. On travaille en partenariat avec le CIUSS. On a une infirmière de proximité qui a aussi formé les intervenants de première ligne qui vont reconnaître les signes [d’hypothermie.] Ils vont faire des références lorsque nécessaire », affirme Mélodie Racine, directrice des services d’accueil de l’Accueil Bonneau.

De 300 à 700 itinérants viennent chercher des services à l’Accueil Bonneau chaque jour.

« Nous offrons des services pendant toute la journée, comme des repas chauds, des repas pour emporter, un vestiaire pour avoir des vêtements chauds et un accompagnement psychosocial pour offrir un référencement vers d’autres ressources », souligne Frédéric Auger, directeur général de l'Accueil Bonneau.

De nombreux itinérants sont encadrés pour ultimement se trouver un logement social et sortir de la rue.

L'été, une saison sous-estimée

Par ailleurs, il n’y a pas qu’en hiver que la température peut devenir insupportable. L’achalandage dans les centres pour sans-abris est plus élevé durant l’été.

Le contenu continue ci-dessous

« Il y a plus de monde l’été. L’hiver, les sans-abris vont se cotiser pour aller se chercher une chambre d’hôtel à 15 personnes lorsqu’il fait très froid. C’est davantage de l’itinérance cachée. Alors que l’été, c’est beaucoup plus visuel, on les voit plus parce que la température permet de dormir dehors », explique Mélodie Racine.

Selon les plus récentes données de la Ville de Montréal datant de 2015, plus de 3000 personnes sont en situation d’itinérance dans la métropole.

À VOIR ÉGALEMENT : Notre dernier rendez-vous avec la chaleur a été manqué