D'ici 2050, les canicules toucheraient plus de Québécois. Explications ici.

Des canicules plus fréquentes, plus intenses et plus longues sont une des conséquences d’un climat qui se réchauffe. Des récents travaux de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) vont plus loin : ces périodes de chaleur extrême seraient aussi plus étendues en superficie.


Cette nouvelle étude, publiée dans Environmental Research Letters, explore deux scénarios dans lesquels le niveau de gaz à effet de serre dans l’atmosphère varie. Présentement, lorsque la chaleur plus extrême se trouve au sud-est des États-Unis, le potentiel caniculaire au Québec est plutôt faible, sauf pour le sud, là où il est modéré.

canicules maintenant

Le premier scénario proposé par la NOAA est analysé selon une concentration moyenne des polluants dans l'atmosphère. Ainsi, vers l’année 2050, la superficie d’une canicule serait 50 % plus grande qu’aujourd’hui. Alors, le potentiel caniculaire modéré atteindrait des secteurs plus au nord qui vivent habituellement peu de périodes de chaleur extrême : la Gaspésie, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, l'Abitibi. Même des municipalités du nord de la province pourraient commencer à vivre des canicules, dont Kuujjuaq et Kangiqsualujjuaq, mais le risque est faible.

canicules optimistes

Dans le deuxième scénario, les gaz à effet serre sont en plus grande quantité, ce qui ferait augmenter l’étendue de ces vagues de chaleur de 80 %, toujours à la moitié du siècle en cours. Dans les cas les plus extrêmes, sa superficie pourrait même doubler ! Ainsi, le potentiel élevé de canicules s'étendrait du sud des États-Unis jusque dans les régions de l'Outaouais, du Grand-Montréal et de l'Estrie. À ce moment, seulement la Côte-Nord et le nord du Québec seraient sous un risque faible.

canicules pessimistes

Des conséquences sur tous les plans

Des canicules plus intenses et plus étendues auraient diverses conséquences tant sur le plan monétaire que sur la santé des populations. En effet, en période de chaleur extrême, la demande en énergie augmente considérablement, ce qui pourrait surcharger les réseaux. Les minimums de nuit, qui resteraient anormalement chauds, feraient aussi grimper cette demande. Avoir accès à de l'air plus frais, grâce aux climatiseurs par exemple, serait primordial, surtout pour les personnes plus vulnérables. Le risque de coups de chaleur serait aussi davantage présent et la qualité de l'air réduite lors de ces périodes. Les auteurs de l'étude désirent préparer les populations et gouvernements à cette hausse de la demande énergétique et des risques sur la santé.


À VOIR ÉGALEMENT : Canicule vs froid extrême : lequel est le pire ?