Des vents dignes d'un ouragan à l'endroit le plus sec sur Terre

Les vallées de McMurdo, en Antarctique, font partie des endroits les plus secs dans le monde. C’est aussi là où on retrouve le moins de neige et de glace sur ce continent. Comme si ce n’était pas assez, ces vallées sont également le théâtre de vents des plus violents sur Terre.


On peut également retrouver ce type de vent au Groenland et dans les Alpes européennes. Par contre, les plus intenses se trouvent en Antarctique. On les appelle les vents catabatiques. Ils peuvent atteindre des pointes à plus de 200 km/h, ce qui équivaut à ceux qui soufflent au passage d’un ouragan majeur.

Un contexte bien précis

Pour que cela survienne, on a besoin d’un contexte atmosphérique et d’un relief particuliers.

Ingrédients vents catabatiques

Ingrédients indispensables à la création d'un vent catabatique. On peut aussi y ajouter un système de basse pression au bas du glacier.

Quelques ingrédients sont indispensables à la création d’un vent catabatique. Tout d’abord, on a besoin d’une masse d’air froid en altitude et d’une masse plus chaude qui la côtoie. Ensuite, on désire avoir un environnement dénué de tout vent, pour éviter que les masses d’air ne se mélangent. La gravité présente sur Terre est primordiale, tout comme une montagne. Plus la montagne est élevée, plus le vent pourra s’accélérer. Dans le cas de l’Antarctique, cette montagne est recouverte par la calotte polaire extrêmement froide ou est simplement un glacier. Cette précision quant à la température est très importante ici. Finalement, on a besoin d’un système de basse pression qui se trouve au bas de la montagne.

gif vents catabatiques

Maintenant, tous ces ingrédients vont interagir pour provoquer des vents de plus de 200 km/h. Le système de basse pression agit comme un aspirateur. C’est grâce à lui si la masse d’air froid peut se déplacer. Comme l’air froid est plus dense que l’air chaud, donc plus lourd, la masse d’air froid descend vers le sol. Plus le contraste entre ces masses est grand, plus la chute va s’accélérer, aidée par la gravité. Si cela survient sur le flanc d’une montagne, d'un glacier ou d’un fort relief, l’air va « glisser » et s’accélérer encore plus. C’est là où la température de la surface de cette montagne entre en jeu. Plus celle-ci est froide, plus la température de la masse d’air en contact direct va diminuer. Le « poids » de la masse d’air va augmenter et le contraste avec l'air plus chaud sera encore plus marqué. Cela se produit tout le long de sa descente sur le flanc de la montagne enneigée. Les vents catabatiques, de plus de 200 km/h, sont alors formés.


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