Des ouragans plus lents et plus destructeurs

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Une étude effectuée conjointement par des chercheurs de deux universités américaines et du centre de météorologie japonais indique que les ouragans pourraient ralentir, et être plus destructeurs, à mesure que les taux de CO2 augmenteront dans l'atmosphère.

D'après une étude publiée dans Science Advances, la vitesse de déplacement des ouragans et les taux de CO2 dans l'atmosphère pourraient avoir un lien. Plus il y aurait de CO2 dans l'air, plus les systèmes tropicaux ralentiraient.

Lorsque l’on parle d’un ralentissement, il ne s’agit pas de la vitesse des vents, mais de la vitesse de déplacement du système. En moyenne, un cyclone se déplace à une vitesse d'environ 20 ou 25 km/h.

Pour en arriver à leurs conclusions, les chercheurs ont modélisé plusieurs scénarios en prenant en compte un réchauffement planétaire de 4 °C d'ici la fin du siècle. Dans toutes leurs modélisations, les ouragans se déplaçaient plus lentement.

Si l’ouragan voyage plus lentement, cela veut dire qu'il a plus de temps pour déverser d'importantes quantités de pluie sur un secteur, plutôt que de le traverser rapidement. À titre d’exemple, un ouragan qui se déplace deux fois plus lentement déverse au moins trois fois plus de pluie près des terrains montagneux, ce qui peut provoquer des inondations soudaines ou des glissements de terrain meurtriers.

Rappelez-vous en 2018 lorsque l'ouragan Florence a dévasté les Carolines : le système se déplaçait à 4 km/h et a déversé près de 1000 mm de pluie. L’année passée, Dorian produisait des rafales à 295 km/h, tout en avançant très lentement.

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