Un volcan génère des milliers de tonnes de gaz toxique

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Depuis le 19 septembre dernier, le volcan Cumbre Vieja, situé dans l’archipel des îles Canaries, rejette des milliers de tonnes de dioxyde de soufre.


Selon l’Institut volcanologique des Canaries (Involcan), c’est entre 6 000 et 11 500 tonnes de dioxyde de soufre que crache le volcan. D’ailleurs, l’ampleur des rejets de ce gaz est telle, que les satellites de la NASA l’ont capté en images.

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Un danger imminent

De fortes concentrations de ce gaz pourraient, si elles entraient en contact avec de la condensation d’eau, engendrer des pluies acides. En retombant sur terre, les dépôts acides issus des précipitations auraient pour conséquences d’endommager la faune et la flore ainsi que les sols et même des bâtiments.

PLUIE ACIDE

Or, ce scénario a de fortes chances de se réaliser pour certains secteurs puisqu’actuellement, les rejets de dioxyde de soufre provenant du volcan continuent de se déplacer, au gré des vents. Selon l’Organisation météorologique mondiale, une partie de ceux-ci devrait même atteindre l’archipel norvégien Svalbard dès ce soir.

Toutefois, c’est surtout les fortes concentrations de dioxyde de soufre repérées au nord de l’Afrique et de l’Espagne qui ont, malheureusement, le plus de chance pour le moment de recevoir des pluies acides.

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Pas que des mauvais côtés…

Si dans l’immédiat, la présence du dioxyde de soufre est plus susceptible de causer des problèmes, sa présence pourrait aussi revêtir un aspect « positif ». Entre autres, comme notre collègue météorologiste Mario Picazo chez El Tiempo l’a indiqué, les volcans peuvent parfois aider à refroidir notre planète.

Lorsque de grandes quantités de cendres volcaniques et de composés, tels que le dioxyde de soufre, sont projetées très haut dans l’atmosphère, ceux-ci peuvent réfléchir les rayons du soleil. Résultat : cela peut réduire une bonne partie de l’énergie thermique absorbée par l’atmosphère et la surface de la Terre. Toutefois, l’ampleur du refroidissement peut être très localisée. Il n’empêche que de tels phénomènes ont fait l’objet de nombreuses études par le passé.


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