Des «feux zombies» de retour dans l’Arctique
Selon l’hypothèse émise par le Service de surveillance de l’atmosphère Copernicus, ces incendies seraient des restes de ceux ayant fait rage l’été dernier. Ceux-ci seraient demeurés actifs sous la surface depuis plusieurs mois. Lorsque la neige fond au printemps, ces feux dormants peuvent rallumer la végétation au sol.
Bien que l’absence de données récoltées sur le terrain ne leur permet pas de le confirmer, c’est ce que semblent indiquer des informations recueillies par satellites. Sur ces images, les feux actifs sont en grande partie concentrés dans les zones brûlées l’été dernier.
Fumée dégagée par des feux en Alaska, juillet 2019. Crédit photo : NASA
Bien que la saison ait connu un démarrage dans la moyenne, les chercheurs s’inquiètent que le printemps particulièrement chaud et sec qui a touché la région puisse alimenter des feux destructeurs.
Vers une autre saison dévastatrice?
Les chercheurs du programme Copernic jugent la situation inquiétante. Dans un communiqué, ceux-ci rappellent que l’an dernier, des feux d’une ampleur sans précédent ont émis jusqu’à 50 mégatonnes de gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère pour le mois de juin seulement. C’est l’équivalent des émissions annuelles de la Suède.
Mark Parrington, scientifique au programme Copernicus, explique dans le communiqué : «Si ces feux sont réellement ceux qui brûlaient l’an dernier, nous pourrions assister à un effet cumulatif (...) et cela pourrait conduire à des incendies de grande ampleur dans la même région pour une deuxième année de suite.