Changer ses pneus : il faudra être patient

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Dès le 16 mars, la tentation de changer ses pneus peut chatouiller certains automobilistes. « Chose certaine, la date légale n’est pas réaliste dans le contexte météo de ce printemps », met en garde l'expert et météorologue Réjean Ouimet.


Deux grands éléments sont à prendre en considération au moment de faire ce grand changement : la température moyenne et les probabilités de voir des chutes de neige.

7 °C, le chiffre-clé

Le chiffre à retenir : 7. C'est effectivement à cette température que les pneus « quatre saisons » perdent de l'adhérence. Sous ce seuil, il est donc risqué de prendre le volant avec des pneus d'été. L'idéal serait donc d'attendre patiemment que le thermomètre affiche régulièrement de telles températures pour songer à faire la rotation saisonnière.

La réalité n'est cependant pas uniforme sur le territoire. Le sud de la province est le premier sur la liste : dans la grande région de Montréal, en Outaouais, en Montérégie et en Estrie, le 5 avril est à retenir. Pour les secteurs du centre et du nord-ouest, c'est le 15 avril. L'est du Québec vient bon dernier, avec le 20 avril comme date idéale.

7C

Le 16 mars, bien que légalement correct, n'est donc pas une date réaliste, et ce, pour l'ensemble des secteurs.

Pour le moment, les 7 °C durables devraient s'inviter autour de telles dates.

Pas à l'abri d'une bordée...

L'autre facteur à ne pas négliger est la neige. Rien de mieux qu'une chute de neige inopinée pour faire regretter un changement de pneus trop hâtif ! En effet, le Québec n'est pas à l'abri de bordées-surprises après la mi-mars. Dans un printemps plutôt instable, comme c'est le cas cette année, ces chances augmentent encore d'un cran.

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En moyenne, le Québec connaît sept bordées après le 16 mars. Pour le sud du Québec, ce chiffre tombe à deux.

bordée printemps

Les probabilités de voir un événement semblable après le 16 mars demeurent élevées sur l'ensemble des régions - même pour Montréal, qui ne connaît une telle chute de neige qu'une fois aux quatre ans, en moyenne. « La dernière était en 2014. On serait dû », lance Réjean Ouimet.


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