Chaleurs interminables : quand l'été ne finit plus au Québec

Au Québec, les étés tendent à s'étirer. Depuis quelques années, un phénomène se répète : la rupture et le retour spectaculaire de la chaleur plus tard en automne.


Malgré le fait que l'été a tourné court la plupart du temps ces dernières années, une tendance s'est installée au Québec. Les étés s'allongent au début ou encore vers la fin. Si la saison estivale donne parfois l'impression de terminer abruptement, la chaleur s'invite souvent en rappel plus tard en septembre. « C'est le phénomène qu'on note le plus souvent lors des dernières années, explique Réjean Ouimet, météorologue. Cela s'est produit en 2020, en 2019 et en 2017. »

Lors des trente dernières années, un été en prolongation s'est produit deux fois par décennie.

Les attentes à la baisse

Au fur et à mesure que la saison avance, les caractéristiques d'une vague de chaleur changent. En septembre, des maximums de 25 °C constituent un seuil acceptable.

ETE3

Le mois suivant, il faut considérer 20 °C, en novembre : 15 °C. Par exemple, en 1999, la température moyenne enregistrée au cours d'une vague de chaleur du 22 au 24 novembre était de 17 °C. Du reste, ces poussées de temps chaud surviennent généralement avant la fin octobre.

Retour en force

En moyenne, le Québec enregistre sept poussées de chaleur en automne.

ETE4

De plus, la province connaît trois ou quatre séquences de trois jours ou plus. L'année 2017 a été particulièrement mémorable en ce qui concerne un retour spectaculaire de la chaleur. La province a connu une rupture 18 jours plus tôt alors que les températures fraîches sont arrivées. À compter du 11 septembre, des vagues de chaleur à répétition (quatre vagues de neuf jours et plus) ont dominé jusqu'en novembre. Il s'agit de l'automne le plus chaud de l'histoire.


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