Ces facteurs vont changer l’allure de l’automne
Ces phénomènes vont moduler l'allure de l'automne au Québec. Réjean Ouimet dresse un portrait des acteurs en présence. Analyse.
En bref :
Troisième hiver consécutif sous l'influence de La Niña;
Les océans pourraient jouer un rôle important;
Fortes anomalies de température.
Acteurs en présence
L'automne, saison de transition, est fortement influencé par ces joueurs : crétage en Alaska, anticyclone des Bermudes, La Niña, vortex polaire et température de l'eau des océans Atlantique et Pacifique. L'effet qu'exerceront ces facteurs déterminera l'allure de la saison cette année.
« Dans le Pacifique, l’eau froide de surface est très étendue : un phénomène appelé La Niña, explique Réjean Ouimet, météorologue. Dans un tel contexte, on peut s’attendre à voir la circulation atmosphérique au-dessus du continent nord-américain se modifier. La descente d’air froid serait favorisée à l’ouest du Québec avec une remontée d’air plus doux vers la Belle Province. »
Encore La Niña!
La trajectoire des vents en altitude sera favorable à un apport de douceur. Les descentes d'air froid seront plus fréquentes dans les provinces situées à l'ouest du Québec. De plus, le positionnement de certains phénomènes, comme l'eau chaude dans le nord du Pacifique, devrait influencer avantageusement le tracé du courant-jet. Toutefois, la saison 2022 sera marquée, pour la troisième année consécutive, par la présence de La Niña. Cette anomalie de température de l'eau du Pacifique équatorial a tendance à induire du temps plus doux au Québec.
« Situation particulière cette année : La Niña sera presque à son apogée pour un troisième automne de suite, ajoute Réjean Ouimet. Un phénomène observé en 2000 la dernière fois et au préalable en 1985. »
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La recette de la chaleur
En été comme en automne, ce phénomène devient une valeur sûre en ce qui concerne la chaleur. En effet, l'anticyclone des Bermudes entraîne souvent un mercure au-dessus de la normale au Québec. L'eau de l'Atlantique étant singulièrement chaude, le déplacement favorable de cette crête vers la côte est des États-Unis est anticipé.
« La température de l’eau de l'Atlantique à nos latitudes est plus chaude que de la normale, précise Réjean Ouimet. Et ce, sur une grande étendue. Pas étonnant que les régions de l’est du pays aient connu un été particulièrement chaud. Ceci favorise la venue de l’anticyclone des Bermudes qui, en se collant sur la côte est, permet à la chaleur de dominer tout comme le beau temps. »
