Ce n’est pas une illusion, l’hiver ne tourne pas rond au Québec. Voyez pourquoi.

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Les saisons se réchauffent dans le monde et le Québec n'y échappe pas. Selon les statistiques, l'hiver est la saison la plus bouleversée.


À Montréal, selon des données d’observations à l’aéroport Montréal-Trudeau (YUL) répertoriées depuis 1941, la métropole a connu ses trois années les plus chaudes de l'histoire depuis les 20 dernières années.

JOSYANE YUL

L'image ci-dessous illustre l'anomalie (différence entre les températures observées et la normale de 1981-2010) des températures annuelles pour la ville de Montréal.

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Les chiffres récoltés au cours des dernières années ont permis de démontrer que certaines saisons se réchauffent plus vite que les autres. En effet, « Au Canada la température moyenne annuelle a augmenté de 1,7° entre 1948 et 2016, soit environ le double de l’augmentation observée à l’échelle mondiale », d’après le rapport sur le climat changeant du Canada (RECC 2019) d’Environnement Canada, qui collige des données depuis 1948.

JOSYANE MONDE

C’est en hiver que la plus grande hausse des températures est observée, avec une augmentation de 3,3 °C depuis 1948. Ce réchauffement a une plus grande ampleur dans les régions du nord-ouest du pays, où l’on observe une hausse dépassant 3 °C contrairement aux régions plus sud qui observe avec une hausse de 1°C.

Au Québec, l’été, l’automne et l’hiver se retrouvent au coude-à-coude. Mais si on regarde attentivement l’évolution des températures pour certaines villes, comme Montréal, Val-d’Or, Kuujjuaq, Québec et Gaspé, l’hiver est aussi la saison la plus affectée par ce bouleversement climatique.

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En effet, après avoir analysé la moyenne pour ces cinq villes sur une période de 30 ans, entre 1971 à 2019, l’hiver est la saison qui enregistre une hausse des températures plus importante que les autres saisons. Ce réchauffement est particulièrement notable à Val-d’Or et Kuujjuaq, avec une hausse remarquable de plus de 1,3 °C.

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À Montréal, Québec et Gaspé, l’hiver aussi est en première position, à égalité avec l’automne. En effet, cette saison a également enregistré un réchauffement au cours des dernières années, notamment au mois de septembre. À Montréal, le mois de septembre a vu une hausse de 1,5 °C lorsqu’on compare les moyennes de 1971-2000 et 1991-2019 !

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Contrairement à l’été qui se réchauffe aussi trop vite, la saison où le réchauffement est moins perceptible est le printemps pour ces cinq villes.


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